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NOUVELLE TRAGÉDIE ROUTIÈRE À LA VEILLE DE L'AÏD ENTRE AFLOU ET LAGHOUAT

16 morts et 45 blessés

A trois jours de l'Aid El Kebir, cet accident est venu rappeler le triste record de l'Algérie durant les grandes fêtes. 65 morts et plus de 400 blessés durant les deux jours de «fête» de l'Aïd.

Une nouvelle fois le terrorisme routier a encore encore une fois frappé. Hier, seize personnes ont trouvé la mort et 45 autres ont été blessées dans un accident de circulation survenu dans l'après-midi dans la région de Djeder sur la RN-23, entre Aflou et Laghouat, selon un premier bilan des services de la Protection civile de Laghouat. L'accident s'est produit suite à une collision entre un minibus assurant la liaison Aflou-Laghouat et un autocar assurant la ligne Oran-Adrar, roulant dans le sens opposé, a précisé le lieutenant-colonel Abdelhak Lagraâ. Les autorités locales se sont aussitôt rendues sur les lieux de l'accident pour s'enquérir de la situation. La Protection civile qui a supervisé l'opération d'évacuation a mobilisé plusieurs ambulances pour transporter les victimes et des blessés vers l'établissement public hospitalier d'Aflou, selon le responsable. Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances de ce tragique drame. Mais, en raison de l'heure de l'accident, c'est visiblement un mauvais dépassement et la vitesse qui l'ont provoqué en pleine journée.

Les routes du Sud toujours aussi dangereuses
Les bus sont souvent la cause des plus importants accidents routiers. On se souvient qu'en janvier 2014, d'un accident similaire sur la RN-56 entre Ouargla et Touggourt. A l'origine de cet accident une collision frontale entre un bus de transport de voyageurs assurant la liaison Alger-Ouargla et un camion semi remorque, qui s'est produite à quelque 60 km de Ouargla, causant la mort de 11 personnes dont 4 femmes et un enfant de deux ans et des blessures, à différents degrés, à 28 autres.
En 2012, déjà un grave accident de la circulation s'est produit la nuit à la sortie Nord de la ville de Tiaret sur la route menant vers la localité de Guertoufa, faisant 25 morts et 32 blessés. Le bus de transport de voyageurs, qui avait pris le départ de Hassi Messaoud pour se rendre à Oran, avait fait une chute de plusieurs mètres dans un ravin situé sur le bas-côté de la route sinueuse à la sortie nord de la capitale du Sersou. Ce drame avait remis sur le tapis le débat sur les normes de sécurité que doivent respecter les entreprises de transport de voyageurs. La fatigue des conducteurs est souvent remise en cause. On avait notamment évoqué le remplacement du chauffeur après un certain nombre d'heures de conduite, mais en Algérie, cela n'est pas appliqué. Souvent, un chauffeur de bus effectue un aller et retour avec moins de quatre heures de sommeil en 48 heures. Les routes algériennes sont également mises en cause, notamment dans le Sud où les autoroutes sont absentes. La majorité des routes du Sud sont étroites et à double sens, ce qui peut engendrer des chocs en cas de sortie de route dans un virage.

Durant les fêtes de l'Aïd, la route est un véritable danger
A trois jours de l'Aïd El Kebir, cet accident est venu rappeler le triste record de l'Algérie. Les grandes fêtes sont souvent le théatre de dizaines d'accidents. 65 morts et plus de 400 blessés durant les deux jours de «fête». Durant les vacances c'est aussi l'hécatombe. Ainsi, le mois d'août 2014 restera dans les annales comme le mois le plus meurtrier sur les routes. Les statistiques avancées par la Gendarmerie nationale sont de 2816 accidents qui ont causé 473 morts et 5656 blessés, impliquant plus de 2500 voitures, bus et camions. Des accidents souvent provoqués par des chauffards, suivis par des piétons imprudents (194 cas), l'état des routes (147 cas) et l'état lamentable des véhicules (177 cas).
À la lecture des tableaux y afférents, les 14 wilayas côtières et les 15 wilayas limitrophes à ces régions sont les plus touchées par ces accidents meurtriers. Alger, en tête, avec 147 accidents, suivie de Médéa (130), Oran (111), Boumerdès et Sétif (208) et Béjaïa (99). Il ressort que les estivants sont les premières victimes de ces sinistres routiers. Mais pas seulement, puisque des accidents mortels ont transformé des cortèges nuptiaux en cauchemars à cause de certains délinquants au volant. Mais le plus grave demeure dans le non-respect du Code de la route, notamment l'excès de vitesse.
Ainsi et malgré le renforcement des contrôles radar, la route a fait plusieurs victimes cet été. En moyenne, plus de 500 conducteurs sont flashés au radar chaque jour. Pour illustrer cette tendance à l'aggravation, les gendarmes indiquent que 1152 accidents sont essentiellement dus à l'excès de vitesse, avec des pics allant de 140 à 210 km/h. À cela s'ajoutent les dépassements dangereux avec 380 cas qui ont souvent provoqué des accidents qui ont coûté la vie à plusieurs familles. Pour le seul mois d'août dernier, plus de 30 télescopages entre véhicules de tourisme et camions ont été enregistrés, avec des familles totalement décimées. On a même vu des excursions transformées en cortèges funèbres à cause des comportements irresponsables des conducteurs. Les acrobaties (plus de 180 cas), souvent constatées sur le littoral et lors des cortèges nuptiaux, sont également le fait de conducteurs qui n'ont pas encore obtenu leur permis de conduire.
Plus de 1400 morts et 20.000 blessés ont été enregistrés durant la période allant de juin à fin août, faisant de nos routes de vrais tombeaux à ciel ouvert. Le nombre des morts victimes de la route dépasse de loin la moyenne des bilans enregistrés à l'échelle nationale durant l'année.
Alors que moyennement, les accidents de la route mettent fin à une dizaine de vies humaines chaque jour, pour la fête de l'Aïd, l'hécatombe routière hausse le ton et fait tripler le nombre de ses victimes, morts ou blessés...Notre pays occupe la première place avec un mort toutes les 3 heures. L'Algérie est classée en tête de liste des pays en matière du nombre de décès dus aux accidents de la circulation où elle occupe la troisième place après l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
En Arabie Saoudite, les accidents de la circulation causent chaque année le décès de 5000 personnes, en plus de 40.000 blessés dont 1000 handicapés, tandis que dans les Émirats arabes unis, le nombre de décès causés par des accidents de la circulation avoisine celui de 27 décès sur 100.000 habitants dus au terrorisme de la route.
L'Algérie occupe désormais la troisième place au niveau mondial en termes de nombre de décès dans des accidents de la circulation où il est enregistré un accident toutes les 20 minutes et un décès toutes les 3 heures quant aux pertes financières dues aux accidents, elles ont atteint 100 milliards de dinars, donc suivie par la Jordanie avec un accident de la route toutes les 5 minutes alors qu'en Egypte, le terrorisme de la route cause 5000 décès et des pertes financières en raison de ces incidents, à 959 millions de dollars par an.
Le facteur humain reste la première cause, puis arrive l'état des véhicules et l'état des routes.

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