L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

ELECTIONS LÉGISLATIVES

15 candidats RND exclus

La formation de Ouyahia s’est soumise sans contestation aucune au verdict de l’administration.

Le ministère de l´Intérieur a exclu quinze candidats RND de la course électorale du 17 mai. Néanmoins, le secrétaire général du parti, M.Ahmed Ouyahia, s´est abstenu de révéler les raisons ayant motivé cette sanction. «Nous avons reçu cette décision avec sérénité. L´administration est souveraine. C´est comme dans un terrain de foot, il y a un perdant et un gagnant. C´est la règle du jeu», s´est-il exprimé hier au Forum de la Chaîne III «En toute franchise».
La formation de Ouyahia, qui s´est soumise sans contestation aucune au verdict de l´Intérieur, n´a déposé que trois recours dont un a été accepté par le tribunal territorial de Khenchela qui a rejeté, par la même occasion, le deuxième recours. Le même sort a été réservé à celui déposé à Aïn Defla. Le secrétaire général du RND a tenté de réduire l´ampleur de la sanction qui reste, laisse-t-il entendre, insignifiante au vu du nombre de candidats présentés et qui avoisine les 550 postulants, dont «25 patriotes».
La précision du dernier chiffre n´est pas fortuite. Elle vient en réponse aux critiques internes ayant visé personnellement le chef du parti au sujet de l´exclusion d´une catégorie défendue, paradoxalement, bec et ongles par son programme. Notons que le RND est parmi les formations qui militent pour un statut particulier au profit des patriotes. Hier, Ahmed Ouyahia a précisé que ses critiques, de plus en plus présentes dans le discours du parti contre certains choix économiques du gouvernement de M.Abdelaziz Belkhadem, ne veulent en aucun cas dire qu´il est en désaccord avec l´actuel chef du gouvernement ou même avec le président de la République. «M.Abdelaziz Bouteflika lui-même a appelé à bâtir une économie forte basée sur la création des richesses. Une économie qui se libèrera, doucement mais sûrement, de la rente pétrolière.»
L´ex-chef de gouvernement accorde, néanmoins, les circonstances atténuantes au staff de Belkhadem, lequel est pris, selon l´invité de la Radio nationale, «par la spirale des besoins quotidiens». Ouyahia proposera l´alternative à l´occasion de la campagne électorale qui sera lancée le 25 avril. Un programme constitué de 130 points sera présenté aux citoyens dans une tentative de charmer les électeurs, quelquefois sceptiques aux orientations «trop libérales» du RND. Concrètement, le RND propose de donner une nouvelle impulsion à la privatisation des entreprises publiques «qui traîne». Pour cela, ajoute-t-il, il faut un courage politique, qui était le grand absent en 1990, à l´ouverture du marché. La privatisation, selon la vision de Ouyahia, doit se faire au cas par cas et selon les normes du marché «sans dogmatisme ni gêne». A moins d´un mois des élections, il tient néanmoins à insister sur l´opportunité de préserver les postes d´emploi afin que ce processus ne suscite pas des craintes chez les citoyens. L´investissement a une bonne place dans le programme économique du RND, Ouyahia s´interroge sur les raisons qui motivent le gel des facilités à l´investissement dans le Sud et les Hauts-Plateaux, malgré la publication de textes d´application dans le Journal Officiel. «Ce n´est pas un reproche que je suis en train de faire au ministère des Finances, lequel, j´imagine, a tellement de préoccupations.»
Dans un autre chapitre, le secrétaire général du RND estime qu´il n´a jamais été un éradicateur et que cette étiquette «est fabriquée par ceux dont la lâcheté politique les a empêchés de dénoncer le terrorisme durant la décennie noire».
Le consensus, né des attentats du 11 avril en cours au niveau de la classe politique sur la condamnation du terrorisme, est qualifié de «positif» par notre interlocuteur, tout en souhaitant qu´il soit durable et non pas prisonnier des explosions spectaculaires.
Sur le volet sécuritaire, Ouyahia qualifie d´irréversible «la réconciliation nationale» pour le rétablissement de la paix en Algérie. Un processus qui vient, note-t-il renforcer les mesures prises depuis une décennie qui ont convaincu plus de 5000 terroristes à déposer leurs armes.
La crise, insiste-t-il, doit être gérée loin des émotions imposées par la conjoncture. Enfin, l´ex-chef de gouvernement s´est prononcé pour l´ouverture du champ audiovisuel avec un cahier des charges bien étudié. Dans le même chapitre, il a plaidé pour le soutien à la presse écrite.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours