141 habitations seront concernées par la restauration

«L'approche participative est la démarche la plus pertinente pour effacer définitivement les stigmates des événements douloureux qu'a connus la wilaya de Ghardaïa dernièrement et mener à bien les programmes de développement durables», c'est par ces propos que s'est exprimé, jeudi dernier le wali de Ghardaïa, Mahmoud Djemaâ, à la fin des rencontres organisées avec l'ensemble des notables, des sages, les acteurs associatifs et des représentants de la société civile de la wilaya de Ghardaïa.
«Cette démarche s'inscrit dans le cadre des décisions du Premier ministre visant à mettre fin aux tensions qu'a connues cette wilaya ces dernières semaines et à rétablir la coexistence harmonieuse et pacifique ancestrale qui a toujours prévalu dans cette région», a-t-il indiqué. Il a appelé, par la même occasion, l'ensemble des acteurs de la société civile et les opérateurs économiques locaux pour «jouer un rôle déterminant en se solidarisant pour prendre part à l'effort de développement engagé par les pouvoirs publics dans cette wilaya».
Au sujet des événements qui ont secoué la wilaya de Ghardaïa, M. Djemaâ a affirmé que «les habitations de Ghardaïa et Guerrara qui ont subi un processus de dégradation lié à ces événements connaîtront des projets de restauration et de réfection pour préserver le cachet historique des constructions».
En effet, quelque 135 habitations situées dans la commune de Ghardaïa et 59 habitations dans celle de Guerrara seront concernées par des opérations de restauration et de réhabilitation.
Le directeur du logement et des équipements publics (Dlep) a indiqué que toute intervention sur ces édifices sera précédée d'un inventaire détaillé sur leur état de dégradation, soulignant que les investigations entreprises ont permis de définir la nature et le niveau des efforts nécessaires pour chacune des composantes des constructions à entreprendre.
Un total de 95 propriétaires des habitations dans la commune de Ghardaïa et 46 dans celle de Guerrara, affectées par les événements, recevront une aide directe pour réhabiliter leurs habitations après expertise par le Contrôle technique de construction (CTC), a expliqué M. Mohamed Menguellati.
Pour les autres habitations, la Dlep et l'Agence de développement social (ADS) prendront en charge les travaux qui consistent à conforter l'assise des murs d'enceinte, à renforcer les bases des murs par la maçonnerie de pierres, à reprendre et consolider les points sensibles et les effondrements de la maçonnerie en élévation des habitations, a souligné le Dlep. Les interventions porteront aussi sur la réfection des portes d'entrées ainsi que sur la reprise des éléments décoratifs représentatifs des particularités du contexte naturel de la région, a-t-il expliqué.
Le Dlep a, par ailleurs, indiqué que ces projets de réhabilitation et de restauration sont l'aboutissement d'une action concertée et participative, expliquant qu'un comité de suivi comprenant des représentants des habitants, la commune, la Dlep et l'ADS a été constitué.
Le comité en question s'attelle à associer la population à toutes les phases de réalisation du projet, à la sensibiliser sur les qualités de son cadre de vie et à attirer son attention sur les dangers qu'elle risque en l'absence des travaux d'entretien et de maintenance, a-t-il souligné.
Pour ce qui est des commerces incendiés et saccagés, une aide estimée à 700 000 DA sera octroyée aux 13 commerçants sinistrés de Ghardaïa et 23 de Guerrara suite aux incendies nocturnes provoqués par des inconnus sur les commerces, a-t-il ajouté.
Des monuments religieux, funéraires et culturels, situés dans les quartiers, théâtre des événements de Ghardaïa, seront également réhabilités, valorisés et restaurés de manière à les intégrer aux domaines du tourisme et de l'artisanat.