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L'armée blanche mobilisée depuis plus d'une année contre la pandémie

14 Mois de Service national

L'armée blanche a donné sa vie pour sauver celles de millions d'autres, dans le monde. Chez les aides-soignants, les infirmiers et les médecins qui mènent la lutte contre la Covid-19 en première ligne, les victimes se comptent par milliers.

Qui se souvient de cette vidéo émouvante d'un médecin qui avait décidé de faire un live sur sa page facebook, quelques minutes seulement après l'annonce du décès de son père. C'était à un moment de pic de la pandémie de Covid -19 en Algérie et ce fils qui pleurait son géniteur n'avait pas quitté sa garde. Il ressentait la déchirure de la perte de son père, mais éprouvait tout autant une grande responsabilité envers les malades dont il avait la charge dans ce service des «covidés». Ce sacrifice, beaucoup l'ont fait et continuent de le faire, quotidiennement, depuis qu'ils ont prêté le serment d'Hippocrate. Avec l'apparition de la pandémie mondiale, ce dévouement a pris tout son sens. L'armée blanche a donné sa vie pour sauver celles de millions d'autres, dans le monde. Chez les aides-soignants, les infirmiers et les médecins qui mènent la lutte contre la Covid-19 en première ligne, les victimes se comptent par milliers. Rendre hommage à ces hommes et femmes qui sèment la vie, en cette Journée internationale de la santé, est le minimum que peut faire la société. En Algérie, plus de 10000 cas de contamination ont été enregistrés parmi les professionnels de la santé, tous corps confondus, et plus de 160 décès depuis le début de l'épidémie de la Covid-19 dont la majorité relève du corps médical (public et privé) puis vient le corps paramédical, les corps communs et l'administration. Ces professionnels qui se sont engagés depuis 14 mois, dans une bataille contre l'inconnu, malgré l'insuffisance des moyens de protection et un système de santé fragile, ont démontré leur abnégation. L'Etat qui se devait de reconnaître leur loyauté, a tenté à travers certaines décisions prises par le président Tebboune, d'exprimer sa reconnaissance. Il s'agit, notamment de l'amélioration des conditions de travail des professionnels de la santé avec l'entérinement d'une loi les protégeant contre les agressions, l'annulation du service civil et l'octroi de primes spéciales à l'ensemble des praticiens de la santé ayant travaillé durant la crise sanitaire. Ces derniers bénéficient également d'une année d'ancienneté dans le calcul de l'âge de départ à la retraite pour chaque 2 mois travaillés dans la lutte contre la Covid-19. Avec autant d'annonces faites pour le secteur de la santé, on peut bien dire que la crise sanitaire a eu son bon côté en Algérie. Elle a fini par donner raison aux professionnels de la santé qui avaient observé de très long mois de grève dans l'espoir de faire aboutir leurs revendications dont les principales étaient la grille des salaires, l'annulation du service civil et l'amélioration des conditions de travail. Ces requêtes ont toutes été satisfaites et bien d'autres le seront encore. C'est là une reconnaissance, bien méritée, au dévouement et au travail inégalable du corps médical même si, pour l'heure, la bureaucratie freine la mise en oeuvre des décisions prises. Il est malheureux de constater que des médecins ont été amenés, encore une fois, à manifester pour revendiquer leurs droits, alors qu'ils devraient être au chevet des malades à apaiser leurs douleurs et soulager leurs souffrances. Avec du recul et l'expérience de la crise sanitaire en prime, il est clair, aujourd'hui, que les mouvements de protestation du corps médical n'étaient pas de simples coups de colère irréfléchis. Si les professionnels de la santé se sont hasardés à prendre la santé des malades en otage, c'est que leur cause était beaucoup plus importante. L'élite qui avait même été humiliée à coups de matraque en raison de l'autisme des dirigeants, posait un problème de fond en exigeant une refonte totale du système sanitaire dans le pays dont la fragilité a été fortement ressentie, en période de pandémie. Cette refonte doit être menée, aujourd'hui et le plus tôt sera le mieux car l'Algérie nouvelle dont rêvent des millions de citoyens, ne se construit pas à coups de slogans.

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