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HOPITAL DE BENI SAF À AÏN TÉMOUCHENT

11 milliards de centimes dilapidés

Les mis en cause alimentaient l'hôpital en produits alimentaires et autres fournitures.

La corruption et les passe-droits ont constitué l'axe central de l'enquête ouverte par les services de sécurité de la wilaya de Aïn Témouchent. Celle-ci, qui a porté sur la dilapidation d'un montant de 11 milliards de centimes au titre de l'hôpital de Béni Saf a, à son issue, abouti à la mise sous mandat de dépôt du directeur de l'hôpital considéré et de 10 autres individus. Cinq autres employés ont été mis sous contrôle judiciaire. La corruption n'a épargné aucun secteur y compris de la santé. L'ancienne capitale Syphax (Aïn Témouchent) est sérieusement ébranlée ces derniers jours par un scandale inédit dans lequel plusieurs personnes, toutes proches du secteur de la santé, sont citées comme principaux instigateurs. Au coeur de cette affaire, le directeur de l'hôpital, six fournisseurs et quatre autres commerçants dont un est originaire de la wilaya de Tlemcen. Ces derniers alimentaient l'hôpital en produits alimentaires et autres fournitures. L'enquête, qui se poursuit peut concerner d'autres personnes. Elle survient simultanément avec le lancement, ces derniers jours, de plusieurs autres investigations touchant le secteur de la santé de la wilaya de Aïn Témouchent. Dans l'une de ces enquêtes, plus d'une quarantaine de personnes, dont des cadres de la santé et directeurs des établissements publics de la santé de proximité, ont été entendus dans des affaires toutes liées à la corruption dont principalement des conclusions de transactions douteuses avec des fournisseurs en vue de l'acquisition des appareils de stérilisation et autres outillages. A cette enquête s'ajoute une autre portant sur la falsification des documents administratifs. En effet, à Oran, le phénomène n'est pas près de regresser en dépit de toutes les mesures dissuasives annoncées. Des APC constituent le tremplin des affaires liées aux malversations et gestion entachée de corruption. Tout récemment, le maire de la commune de Bousfer, localité rattachée à la daïra de Aïn El Turck, vient de faire l'objet d'une mesure de suspension. La mesure a été décidée et notifiée officiellement en fin de semaine dernière par la wilaya d'Oran. La suspension a été motivée suite aux poursuites judiciaires lancées contre le P/APC de cette municipalité. Le maire de Aïn El Turck est également dans le même collimateur. Ce dernier, qui fait l'objet de poursuites judiciaires, a été suspendu, tout récemment, par la wilaya. Cette suspension survient quelques jours après celle annoncée contre le maire d'El Karma. Les deux élus, sanctionnés par l'administration locale, sont poursuivis pour des affaires liées aux passations frauduleuses de marchés publics et de détournement de deniers publics. Plusieurs autres membres des Assemblées populaires des 26 communes sont tout aussi poursuivis pour des griefs liés à la corruption. Certains ont même été jugés et condamnés, leurs affaires ne sont pas près de connaître un heureux épilogue étant donné qu'elles ont été déférées devant la cour d'appel. Une chose est sûre, ces suspensions surviennent en application du nouveau Code communal qui stipule que tout élu poursuivi en justice sera suspendu. Il n'est un secret pour personne que durant le mandat écoulé, 13 maires et 12 élus de communes de la wilaya d'Oran ont été poursuivis en justice. Quant aux élus dont les noms ont été portés sur des dossiers d'enquête des services de sécurité, ils sont encore plus nombreux. S'agissant des maires suspendus pour poursuites en justice toujours durant le dernier mandat figurent ceux de la commune d'Arzew, Bethioua, Aïn El Turck et El Mefsoukh. Le maire de la commune d'El Karma a été, quant à lui, mis en prison. Les faits qui leur sont reprochés sont souvent liés aux passations frauduleuses de marchés et détournements de biens publics ainsi que l'attribution frauduleuse de foncier. L'affaire du siècle est celle de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie, Bcia. Déclenchée en 2003, elle a porté sur la dilapidation d'un montant de 13.20 milliards de dinars. Passée devant le tribunal criminel d'Oran en 2007, elle revient encore une fois devant le pôle pénal d'Oran pour blanchiment d'argent. Dans le procès qui a eu lieu la semaine dernière, l'avocat général a requis la saisie des biens immobiliers des mis en cause ainsi que ceux de leurs familles. Directeurs et cadres des agences de Mediouni et de Sig et des commerçants ainsi que des responsables de la Bcia qui sont poursuivis.

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