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La position américaine sur le Sahara occidental est «inchangée»

Washington attend «des résultats» du processus onusien

Transcrite par les médias marocains et ceux de la puissance qui soutient le Makhzen dans son aventurisme néo-colonial, malgré ses nombreuses dérives, une déclaration du secrétaire d'Etat adjoint des Etats-Unis pour le Proche-Orient, Joey Hood, aurait validé, mercredi, la reconnaissance américaine de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. La position des Etats-Unis reste «inchangée», a-t-il dit, évasif quant au sens exact de cette formulation. Arrivé à Rabat, dans la matinée, le diplomate américain n'aurait, à en croire les médias du Makhzen et ceux qu'il alimente, rien eu de plus pressé que de soutenir la décision de Trump qui a procédé à cette «reconnaissance», en contrepartie d'une «normalisation» des relations du royaume marocain avec l'Etat sioniste. A une question des médias sur ce sujet, Hood aurait répondu textuellement qu' «il n'y a pas de changement», avec, à ses côtés, le MAE du royaume, Nasser Bourita, principal artisan des récents démêlés de Rabat avec l'Allemagne et l'Espagne, envahie par une vague de migrants, sournoisement diligentée.
«Les changements que vous auriez pu percevoir se situent dans l'énergie déployée afin que le processus onusien produise des résultats», a, pourtant, ajouté l'émissaire du département d'Etat qui a insisté sur la nomination «le plus tôt possible» d'un envoyé spécial, pour «avoir une solution acceptable pour l'ensemble des parties, menant à la paix», dans la région.
Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, dit-on, et en l'espèce, les commentaires zélés sur la prétendue confirmation de la marocanité du Sahara occidental par Joey Hodd sont, tout simplement, risibles. D'abord, les Etats-Unis qui sont le porte-plume, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, du dossier de décolonisation du Sahara occidental, ne peuvent assumer cette mission, dès lors qu'ils entérineraient la décision de Trump, illégale à plus d'un titre.
Ensuite, le fait de se dire partisan de la désignation, le plus rapidement possible, d'un nouvel envoyé spécial de l'ONU, en remplacement du président allemand Horst Kohler, démissionnaire dégoûté par la mauvaise foi du royaume marocain, n'aurait plus le moindre sens si cette reconnaissance de la prétendue souveraineté sur la dernière colonie en Afrique était maintenue.
Considéré par l'ONU comme un «territoire non autonome», en «attente de décolonisation», le Sahara occidental est la propriété du peuple sahraoui qui attend, depuis des décennies, d'exercer son droit à l'autodétermination, le royaume marocain s'étant, déjà, engagé à accepter le résultat du référendum dont est chargée la MINURSO, réduite, depuis, à un rôle de parasite par la seule volonté du Makhzen.
A quoi servirait un nouvel envoyé spécial de l'ONU, dans ce cas, si les Etats-Unis consacrent la décision de Trump, fortement critiquée par presque la totalité des pays membres des Nations unies et, notamment par l'Allemagne, en sa qualité de membre du Conseil de sécurité, au grand dam du Makhzen!
Que Joey Hood salue «les mesures prises par le Maroc pour améliorer ses relations avec Israël», quoi de plus naturel. Et qu'il constate un rapprochement qui «aura des avantages à long terme pour les deux pays» relève de la banalité la plus évidente. Quant à la solidité du partenariat stratégique entre le Makhzen et Washington, et leurs intérêts communs pour la paix au Moyen-Orient, la sécurité et le développement, dans la région et en Afrique, il va de soi que c'est une toute autre affaire.

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