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RUMEURS SUR L'ASSASSINANT DU PRÉSIDENT SYRIEN

Une protection rapprochée russe et iranienne pour Al Assad

L'information a fait l'effet d'une bombe médiatique dimanche matin: le président syrien aurait été abattu par un garde du corps iranien.

Très vite, l'information distillée par certains sites d'information en panne de publicité a été récupérée par la Toile et diffusée par les réseaux sociaux de la planète. Très vite la rumeur s'empare, créant un climat de doute dans les médias gouvernementaux syriens. Mais très vite, on s'est rendu compte de la supercherie. D'abord, la source de l'information, ensuite le refus des grandes Network de s'en sévir. Même Al Jazeera, qui est le premier média dans le Monde arabe à demander la tête du président syrien, n'a pas pris la peine de reprendre l'intox. Il faut dire aussi que les diffuseurs de cette information sont célèbres par leur fausses informations. C'est le cas du journal électronique eltira ou encore du site sioniste Dreuz Info, qui ont été les premiers à diffuser l'intox. Ainsi, selon ses sites, Bachar Al Assad aurait été gravement blessé par balles par son garde du corps iranien, mais ne serait pas décédé. Il serait actuellement hospitalisé, entre la vie et la mort, à l'hôpital Shami de Damas dont les rues adjacentes ont été fermées. Pour mieux étayer leur thèse du complot, ces sites donnent même le nom du garde du corps auteur de l'assassinat: un officier de l'armée iranien nommé Mehdi Jakoby. «Offert» par Téhéran à son allié. Il était en charge de la sécurité présidentielle. Il faut dire que la divulgation rapide du nom de l'identité du garde du corps a décrédibilisé l'info. Généralement, l'identité des gardes du corps de tout président est tenue secrète et elle est encore plus quand la personne est exposée tous les jours à un attentat, comme c'est le cas pour le président syrien. Depuis l'attentat qui a coûté la vie au chef des services de renseignement, Hicham Bekhtiar, à Assef Chaoukat, beau-frère du président et l'un des piliers du clan Assad au pouvoir depuis 1970, du ministre de la Défense, Daoud Radjha, et du général Hassan Tourkmani, la sécurité d'El Assad avait été confiée à des éléments étrangers très professionnels. L'information importante de cette rumeur c'est donc la présence du garde du corps iranien dans la garde rapprochée du président syrien. Ce n'est pas la première fois que Tehéran approvisionne ses alliés en gardes du corps. La protection rapprochée du chef du Hizbollah, Hassen Nasrallah, est également iranienne. Leur fidélité, leur vigilance et leur expérience dans ce domaine n'est plus à démontrer. En période de guerre civile, les gardes rapprochées d'un dirigeant contesté par son peuple sont toujours de nationalité étrangère pour éviter des crimes de confiance, comme ce fut le cas pour Indira Ghandi. El Gueddafi et ses fils s'étaient, par exemple, débarrassés de leur garde amazonienne et avaient recruté des gardes du corps sud-africains et même des mercenaires australiens. Même cas de figure pour le président afghan, Karazai, qui bénéficie d'une protection très rapprochée exclusivement américaine. Pour Bachar El Assad, hormis les cercles proches de sa famille, la majorité des hommes armés autour de lui sont russes ou iraniens. Selon certaines informations syriennes à Damas, même les avions qui bombardent les forces syriennes
libres sont pilotés par des militaires russes ou ukrainiens, de peur que les pilotes syriens ne visent dans un mouvement de rébellion le palais présidentiel. Quoi qu'il en soit, cette rumeur n'a d'autre objectif que de créer un climat de doute entre Téhéran et Damas et essayer d'affaiblir le camp d'El Assad qui s'est très vite renforcé après l'attentat odieux de la mosquée de Damas qui a coûté la vie à une figure importante du monde musulman et de la Syrie, Cheikh El Bouti.

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