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NUCLÉAIRE IRANIEN

Une mission difficile de Lula à Téhéran

Le Brésil, membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, prône le dialogue et s’oppose aux nouvelles sanctions contre l’Iran réclamées par les pays occidentaux.

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, est attendu deamin à Téhéran pour une mission, qualifiée de la «dernière chance» par Washington, afin de trouver une solution négociée entre l´Occident et l´Iran sur son programme nucléaire controversé. «Je pense qu´on peut considérer que la visite de Lula est sans doute la dernière chance de dialogue», a dit jeudi un haut responsable du département d´Etat américain sous le couvert de l´anonymat. Le Brésil, membre non permanent du Conseil de sécurité de l´ONU, prône le dialogue et s´oppose aux nouvelles sanctions contre l´Iran réclamées par les pays occidentaux, qui soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l´arme atomique.

Medvedev: «Peut-être la dernière chance» avant des sanctions

Le président russe Dmitri Medvedev a jugé hier que la visite en Iran prévue demain du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva était «peut-être la dernière chance» avant l´adoption de sanctions contre Téhéran en raison de son programme nucléaire controversé. «J´espère vraiment beaucoup que la mission du président du Brésil sera couronnée de succès. C´est peut-être la dernière chance avant l´adoption des mesures que l´on sait au Conseil de sécurité de l´ONU», a déclaré le président russe à l´issue de pourparlers au Kremlin avec son homologue brésilien. M.Lula, qui contrairement aux pays occidentaux est opposé à de nouvelles sanctions, est attendu demain à Téhéran pour tenter de sortir de l´impasse les négociations sur le programme nucléaire controversé de l´Iran.

Néanmoins, Lula attend de l´Iran un geste qui contribue à trouver une solution négociée.
A Téhéran, il rencontrera le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, l´ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, et l´ayatollah Ali Larijani, président du Parlement. Lula «n´apportera aucune proposition de nouvelle solution». «Ce que le président souhaite c´est favoriser un processus de dialogue qui puisse aboutir à un accord», a déclaré jeudi son porte-parole, Marcelo Baumbach. Selon lui, «le Brésil considère que des éléments techniques créant une ouverture en vue d´un éventuel accord sont déjà sur la table depuis octobre».
La clé du problème consiste à trouver une formule satisfaisante pour les deux parties permettant à l´Iran d´enrichir de l´uranium à 20% hors de ses frontières, une opération qui se ferait sous la houlette de l´Agence internationale de l´énergie atomique (Aiea). Téhéran veut que l´échange d´uranium faiblement enrichi contre de l´uranium fortement enrichi soit simultané: l´Iran livre une quantité d´uranium à 5% et reçoit immédiatement un volume équivalent enrichi à 20%, rappelle l´ambassadeur d´Iran à Brasilia, Mohsen Shaterzadeh. Si cette condition est acceptée, l´Iran sera prêt à négocier le lieu où se fera l´échange, qui pourrait être la Turquie, ajoute-t-il. «La Turquie est un allié du Brésil dans cet effort. C´est un pays au-dessus de tout soupçon, qui fait partie de l´Otan. De plus, il est voisin de l´Iran, et il a donc intérêt à préserver la sécurité dans la région», a souligné le porte-parole du président brésilien. Le Brésil pourrait jouer les garants politiques de cet échange et conforterait ainsi son ambition à devenir un acteur international de premier plan. Le président français Nicolas Sarkozy a manifesté son «soutien total» au président brésilien avant cette visite. Pour l´experte en relations internationales Sabrina Medeiros, l´initiative du Brésil est cohérente avec ses priorités. «D´un côté l´Iran est un important partenaire commercial. De l´autre, cela permet une projection internationale du Brésil sur la scène mondiale en vue d´obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l´ONU», a-elle dit.
Pour elle, le Brésil a de solides arguments pour être une «bonne source de dialogue» puisque sa Constitution interdit l´utilisation de l´énergie nucléaire à des fins non pacifiques. Mais un ancien chef de la diplomatie, Luiz Felipe Lampreia, juge l´initiative risquée. Si l´Iran n´arrive pas à prouver que son programme nucléaire est pacifique «cela va causer des pertes matérielles et politiques incalculables» aux ambitions politiques brésiliennes, estime-t-il.

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