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A VARSOVIE, ETATS-UNIS ET ISRAËL VOULAIENT METTRE LA PRESSION SUR L'IRAN

Une conférence entre le flou et le Yémen

L'initiative américaine n'a pas déchaîné l'enthousiasme, conduisant Washington et Varsovie à élargir l'agenda à la stabilité au Moyen-Orient.

Le vice-président américain Mike Pence et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comptaient mettre la pression sur l'Iran à l'occasion d'une conférence qui réunissait une soixantaine de pays à Varsovie. Mais durant cette conférence de deux jours s'étalent également au grand jour les divisions entre Washington et ses principaux alliés européens, à propos des appels du président américain Donald Trump à étrangler l'économie iranienne. Les puissances européennes n' ont envoyé à Varsovie que des représentants de rang inférieur, hormis le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt qui veut aborder la crise humanitaire au Yémen. La conférence devait porter initialement sur «l'influence déstabilisatrice» de l'Iran au Moyen-Orient. Mais l'initiative américaine n'a pas déchaîné l'enthousiasme, conduisant Washington et Varsovie à élargir l'agenda à la stabilité au Moyen-Orient. Pour Netanyahu, l'Iran reste évidemment le principal sujet. Pence et le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, aux côtés du gouvernement polonais, accueilleront les participants lors d'un dîner au château royal de Varsovie. Le programme de la conférence reste en bonne partie flou mais l'essentiel est attendu aujourd'hui avec des interventions prévues de Pence, Pompeo et Netanyahu ainsi que des groupes de travail. Même la Pologne, avec son gouvernement conservateur soucieux de complaire à Washington, soutient ouvertement cet accord dont l'Iran respecte les termes selon les inspecteurs de l'ONU. La Pologne, dont l'Iran a convoqué le chargé d'affaires à Téhéran pour lui manifester son courroux, s'est employée à souligner que ce pays n'était pas l'unique sujet de la conférence. «L'UE n'a pas suffisamment de poids politique pour réellement tenter d'influencer la situation au Moyen-Orient», a estimé le MAE polonais Czaputowicz, ajoutant que tous «les pays démocratiques» devaient se joindre pour résoudre les questions pendantes de longue date dans cette région. Pour Ned Price, ancien conseiller de M. Obama et ex-porte-parole du Conseil de sécurité nationale, la conférence de Varsovie ne servira qu'à démontrer l'isolement de l'administration Trump alors que les alliés européens ne veulent pas vraiment participer à «un rassemblement anti-Iran».
Le Britannique Jeremy Hunt, seule figure de la diplomatie européenne à venir à Varsovie, a participé hier soir à une rencontre à quatre avec Pompeo ainsi que l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis qui interviennent militairement au Yémen, avec le soutien américain, contre les rebelles Houthis soutenus par l'Iran. La Russie, qui a refusé de participer à la conférence, organise pour sa part une rencontre sur la Syrie, d'où M. Trump prévoit de retirer les soldats américains, jeudi à Sotchi. Vladimir Poutine y rencontrera ses homologues iranien Hassan Rohani et turc Recep Tayyip Erdogan. La Turquie, pourtant membre de l'Otan, a indiqué qu'elle n'enverrait que des membres de son ambassade à la conférence de Varsovie.

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