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Enquête sur le gouverneur de la BDL au Liban

Une actrice brièvement interpellée

Une actrice libanaise a été brièvement interpellée vendredi et entendue dans le cadre d'enquêtes visant le gouverneur de la Banque centrale du Liban (BDL), Riad Salamé, a indiqué une source judiciaire. Stéphanie Saliba a été «interrogée comme témoin dans l'affaire Riad Salamé pour savoir quel type de cadeaux elle a reçus de lui». Elle a été interpellée après avoir omis de se rendre en tant que témoin à de précédentes convocations, selon la même source.
Riad Salamé, 72 ans, est la cible d'une série d'enquêtes judiciaires aussi bien au Liban qu'à l'étranger, liées à des soupçons de blanchiment d'argent et d'«enrichissement illicite». Il a nié ces accusations, tout en refusant de se présenter devant la justice. Selon les médias libanais, l'actrice de 35 ans est proche de Salamé et aurait accepté des cadeaux somptueux de sa part. Stéphanie Saliba «n'est pas une accusée et n'est pas accusée de blanchiment d'argent. Les cadeaux reçus de Salamé, qu'il s'agisse d'une maison ou de bijoux, ne constituent pas du blanchiment d'argent», a affirmé la source judiciaire à des médias. Arrivé à la tête de la BDL en 1993, Riad Salamé, comme une majeure partie de la classe politique, est accusé par une large composante de la population libanaise de corruption et d'être responsable de la crise économique et financière inédite dans le pays.
Parmi les nombreuses procédures visant Riad Salamé, l'une d'elles a été ouverte au Liban concernant son patrimoine, après une demande d'aide de la Suisse qui mène sa propre enquête. Fin mars, la France, l'Allemagne et le Luxembourg avaient annoncé geler 120 millions d'euros d'avoirs libanais à la suite d'une enquête pour blanchiment d'argent, un mouvement visant Salamé et quatre de ses proches. Une femme proche du gouverneur de la BDL, Anna K., une Ukrainienne âgée de 46 ans, a en outre été mise en examen le 14 juin dans l'enquête menée à Paris sur le patrimoine potentiellement frauduleux acquis par celui-ci en France.
Cette procédure judiciaire a pour point de départ des plaintes déposées en 2021 par des ONG et le «Collectif des victimes des pratiques frauduleuses et criminelles au Liban», constitué d'épargnants spoliés dans la crise. Malgré les plaintes, convocations, enquêtes et une interdiction de voyager, Riad Salamé est toujours à son poste, dans un contexte de crise sociale et économique mais aussi politique puisque le Parlement en est à sa huitième tentative de scrutin pour désigner un nouveau président de la République sans qu'un seul des candidats parvienne à réunir les suffrages nécessaires. Une situation de blocage qui ne fait qu'aggraver davantage la dérive à laquelle est contraint le pays du Cèdre, dirigé depuis quelques mois par un gouvernement intérimaire dont les prérogatives se limitent à la gestion des affaires courantes.

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