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A PARTIR DE PÉKIN, LAVROV MET EN GARDE LE GOUVERNEMENT PRO-OCCIDENTAL DE KIEV

Un premier bataillon de la Garde nationale part "au front"

L'Ukraine ne semble plus devoir exister en tant qu'Etat et apparaît plus que jamais menacée d'éclatement entre l'Est et le Sud, russophones, et le Centre et l'Ouest tournés vers l'Europe.

Une colonne ukrainienne de blindés et d'hommes des forces spéciales stationnait hier à une quarantaine de km de Slaviansk, localité de l'est de l'Ukraine passée samedi sous le contrôle de groupes ukrainiens russophones. C'est dans ce contexte, que le général ukrainien, Valeri Kroutov, numéro deux des services spéciaux ukrainiens (SBU), qui commande l'opération dite «antiterroriste» a menacé de «liquider» les «séparatistes pro-russes» qui ne déposeront pas les armes.
Par ailleurs, le général Kroutov a affirmé que les hommes en armes non identifiés qui avaient pris le contrôle de villes ou de bâtiments publics étaient des «troupes spéciales du GRU (renseignement militaire russe) qui ont, selon lui, une grande expérience des «conflits». Dans les préparatifs de «récupérer» les villes prises par les Ukrainiens russophones dans l'Est du pays, le gouvernement pro-européen de Kiev a annoncé hier qu'un premier bataillon de la Garde nationale d'Ukraine a été envoyé «au front». Ce bataillon est formé de volontaires ayant fait partie des unités d'autodéfense du Maïdan - haut lieu de la rébellion pro-occidentale dans le centre de Kiev qui a renversé en février le président Viktor Ianoukovitch - indique le secrétaire général du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï sur son compte Facebook. «Les soldats son très combatifs et prêts à défendre l'Ukraine.
La situation n'est pas simple», ajoute M. Paroubiï qui rentre de Lougansk (est) où il dit avoir passé une semaine.
Le Parlement ukrainien a approuvé en mars la création d'une Garde nationale qui pourrait compter jusqu'à 60.000 hommes, après le rattachement par référendum de la péninsule de Crimée à la Russie et face aux craintes d'une intrusion de l'armée russe dans l'est du pays. Alors que le gouvernement pro-européen de Kiev donne l'impression d'être prêt à en découdre avec les sérieux risques de guerre dans l'Est de l'Ukraine, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a prévenu hier, depuis Pékin, que tout «ordre criminel» des autorités ukrainiennes de recours à la force contre les insurgés russophones dans l'est de l'Ukraine ferait capoter le dialogue prévu demain à Genève. «Vous ne pouvez pas envoyer les chars et en même temps tenir un dialogue», a déclaré M. Lavrov.
«Le recours à la force réduirait à néant l'occasion offerte par la réunion quadripartite à Genève» entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne pour tenter de dénouer la crise ukrainienne.
«La Russie exige instamment (que l'Ukraine) cesse d'envoyer des forces dans le sud-est pour écraser les manifestations», a ajouté le ministre russe des Affaires étrangères, dans une conférence de presse commune avec son homologue chinois Wang Yi.
«L'Ukraine propage des mensonges selon lesquels la Russie serait derrière les événements dans le sud-est (du pays). C'est un mensonge éhonté», a poursuivi le ministre russe des Affaires étrangères. Sergueï Lavrov est venu chercher à Pékin un soutien accru de la Chine sur la crise ukrainienne, dans un contexte de vives tensions entre Moscou et les pays occidentaux. Confrontée depuis samedi à des assauts qui semblent coordonnés par des activistes russophones, l'Ukraine apparaît plus que jamais menacée d'éclatement entre l'est et le sud russophones et le centre et l'ouest tournés vers l'Europe.
Le Kremlin a annoncé que M. Poutine recevait de «nombreuses demandes» d'aide des régions de l'est ukrainien et suivait la situation avec «beaucoup d'inquiétude».

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