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L'Ukraine dans l'Otan

Un casus belli

Le président russe Vladimir Poutine a très vite réagi à la demande formulée par les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk, dans le Donbass à l'est de l'Ukraine, d'une reconnaissance officielle de leur république autoproclamée et dont la Douma (Parlement russe) était chargée d'en consacrer la légitimité. En signant deux décrets, hier, Poutine a ordonné aux armées russes d'assurer «les fonctions de maintien de la paix sur le territoire des (deux) républiques populaires». Cette reconnaissance est aussitôt qualifiée de «provocation» et de «défi supplémentaire» par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux qui appellent unanimement à de nouvelles sanctions contre Moscou. L'Allemagne a déjà réagi en suspendant l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2 et Washington en interdisant tout investissement dans les territoires séparatistes revendiqués par l'Ukraine. La décision de Poutine validée par le Conseil de la Fédération de Russie, comme le prévoit la Constitution russe, va au-delà de la simple reconnaissance de l'indépendance du Donbass dans la mesure où elle paraît être une étape dans le cursus du Kremlin qui considère l'Ukraine comme le prolongement naturel de la Russie.
En 2014, lors de l'annexion de la Crimée, des accords avaient été conclus en Biélorussie entre la Russie, l'Ukraine, l'Allemagne et la France pour mettre fin au conflit. Ces Accords de Minsk imposaient un cessez-le-feu entre Kiev et les séparatistes mais Moscou déplore constamment leur non-respect par l'Ukraine qui harcèle les deux régions de Donetsk et Lougansk dont une partie de la population a dû se réfugier, ces derniers jours, en Russie. Preuve que ces accords ont volé en éclats et que la grande question qui se pose, désormais, va au-delà du seul conflit circonstancié pour embraser la question principale des rapports de force entre la Russie et l'Otan. Moscou n'a pas cessé de réclamer des négociations sur la sécurité de ses frontières, menacées par l'adhésion de nombreuses ex-Républiques de l'ex-Urss dont l'Ukraine et la Géorgie qui souhaitent ardemment leur adhésion à l'Alliance atlantiste. Un scénario catégoriquement rejeté par le président Vladimir Poutine qui considère que ce serait alors un casus belli.

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