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LA BATAILLE DU BREXIT VA REPRENDRE AU PARLEMENT BRITANNIQUE

Theresa May à quitte ou double

Initialement prévu le 11 décembre, le vote sur l'accord conclu avec l'UE avait été reporté à la dernière minute par Theresa May pour éviter une défaite annoncée.

Les vacances parlementaires terminées, la Première ministre Theresa May replonge cette semaine dans les affres du Brexit et tentera une nouvelle fois de convaincre les députés britanniques de ne pas enterrer l'accord de sortie de l'UE conclu avec Bruxelles. Les députés reprendront aujourd'hui l'examen de ce «Traité de retrait» de l'Union européenne, âprement négocié durant 17 mois. Le texte est vilipendé tant par les «Brexiters», qui craignent une forme d'arrimage permanent à l'UE, que par les europhiles espérant encore pouvoir faire machine arrière. Initialement prévu le 11 décembre, le vote sur l'accord avait été reporté à la dernière minute par Theresa May pour éviter une défaite annoncée. Sans accord au jour du Brexit, le 29 mars, le Royaume-Uni mettra fin de manière désordonnée à plus de quatre décennies d'appartenance à l'Union européenne. Selon la BBC, les députés se prononceront le 15 janvier. Contacté, Downing Street n'a pas confirmé. Alors que la presse britannique a évoqué un possible nouveau report du vote, Theresa May a assuré qu'il aurait bien lieu la semaine prochaine. «Si l'accord n'est pas voté (...), nous nous retrouverons alors en terrain inconnu (...)», a-t-elle dit. «Il y en a qui veulent un deuxième référendum afin d'arrêter le Brexit, d'autres qui cherchent à obtenir un Brexit parfait», a-t-elle souligné. «Je voudrais leur dire de ne pas laisser le mieux devenir l'ennemi du bien, parce que le danger, c'est que nous n'ayons pas de Brexit du tout».
Pour tenter d'amadouer les députés, Theresa May a indiqué que le Parlement pourrait jouir d'un rôle plus important dans les négociations à venir sur la future relation commerciale entre Londres et les 27. Elle a également évoqué des mesures concernant l'Irlande du Nord, une manière de tendre la main au parti ultraconservateur nord-irlandais DUP dont le soutien lui est indispensable pour obtenir la majorité absolue au Parlement. Or le DUP est opposé à l'accord de Brexit en raison du «backstop», une disposition du texte destinée à empêcher le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord. Ce «filet de sécurité» prévoit la création d'un «territoire douanier unique» englobant l'UE et le Royaume-Uni, avec un alignement plus poussé pour l'Irlande du Nord. L'opération de persuasion s'annonce ardue pour Theresa May dont l'autorité a été entamée en décembre par un vote de défiance au sein de son propre parti, et auquel elle n'a survécu que péniblement. «Jusqu'à présent, les problèmes fondamentaux qui font de cet accord un mauvais accord ne semblent pas avoir été réglés», a souligné le député du DUP Nigel Dodds, qualifiant le backstop de «poison». Signe des divisions parmi les députés, 209 d'entre eux, de tous bords, ont écrit à Theresa May pour lui demander d'exclure l'option d'un «no deal». Ils seront reçus aujourd'hui à Downing Street.
A l'opposé, l'ex-chef de la diplomatie britannique Boris Johnson, héraut du Brexit, a affirmé dans le Telegraph qu'un Brexit sans accord correspondait «au plus près» au vote des Britanniques lors du référendum de 2016. Alors que la date du Brexit se rapproche à grands pas, le gouvernement accélère les préparatifs en prévision d'une éventuelle sortie de l'UE sans accord, érigés en «priorité opérationnelle».

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