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LA TENUE D'UN CONSEIL DES MINISTRES QUALIFIÉE DE «PROVOCATION»

Tensions lourdes à Barcelone

Le conseil des ministres a débuté un peu après dans le palais de la Llotja de Mar. Il devait notamment approuver une forte augmentation du salaire minimum et annoncer des investissements dans les infrastructures catalanes, réclamés de longue date.

Routes coupées, affrontement entre manifestants et police: la situation était tendue hier à Barcelone où le gouvernement espagnol tient sous haute protection policière un conseil des ministres, considéré par certains indépendantistes comme une «provocation». En bas de la célèbre avenue des Ramblas, la police régionale des Mossos d'Esquadra a chargé un peu avant 09h00 GMT un groupe de manifestants radicaux tentant de franchir le cordon policier installé à plusieurs centaines de mètres du lieu où se tient la réunion du gouvernement. Les manifestants ont lancé des barrières sur les forces de l'ordre. Selon les Mossos, un manifestant a été par ailleurs arrêté en marge d'un autre cortège en possession «de matériel pouvant être utilisé pour faire un objet incendiaire ou explosif».
Le conseil des ministres a débuté un peu après dans le palais de la Llotja de Mar. Il devait notamment approuver une forte augmentation du salaire minimum et annoncer des investissements dans les infrastructures catalanes, réclamés de longue date. Dès l'aube, une dizaine de routes avaient été par ailleurs coupées par les indépendantistes radicaux des Comités de défense de la République (CDR) en Catalogne, a indiqué le service de gestion du trafic de la région. Certaines ont été depuis rouvertes.»Soyons ingouvernables», «Faisons tomber le régime». C'est sous ces mots d'ordre que plusieurs organisations indépendantistes catalanes ont appelé leurs militants à tenter de bloquer Barcelone vendredi et d'empêcher la réunion gouvernementale délocalisée dans la métropole catalane où un dispositif policier exceptionnel a été déployé. L'influente association Assemblée nationale catalane (ANC), organisatrice ces dernières années de manifestations massives pour l'indépendance, a invité ses militants à se rendre en voiture à Barcelone pour bloquer le trafic. Une vingtaine d'organisations séparatistes, dont l'ANC et les CDR, ont convoqué une grande manifestation à 18h00 dans le centre de Barcelone. Après que plusieurs rassemblements dans la région eurent dégénéré ces derniers mois en affrontements avec la police, le gouvernement séparatiste régional avait multiplié les appels au calme. «Le gouvernement a toujours été très clair et appelé à la non-violence, au pacifisme, au civisme», a affirmé jeudi la porte-parole de l'exécutif régional, Elsa Artadi.
L'image de ces tensions contraste avec la réunion au sommet jeudi soir entre le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez et le président indépendantiste régional Quim Torra à l'issue de laquelle un inhabituel communiqué commun a été publié pour affirmer le «pari d'un dialogue effectif» en vue de «garantir une solution» à la crise catalane, plus d'un an après la tentative de sécession de la région d'octobre 2017. Une nouvelle rencontre est prévue en janvier. Investi à la tête du gouvernement début juin, notamment grâce aux voix des indépendantistes catalans, Pedro Sanchez avait entamé son mandat avec la volonté de renouer le dialogue, huit mois après la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017. Mais le ton s'était durci ces dernières semaines entre les deux parties. Les indépendantistes, sans qui M. Sanchez n'a pas de majorité au parlement, avaient ainsi annoncé qu'ils ne voteraient pas le budget après les lourdes réquisitions du parquet espagnol début novembre à l'encontre de leurs dirigeants devant être jugés début 2019 pour leur rôle dans la tentative de sécession. Le chef du gouvernement, échaudé par le succès de l'extrême droite à l'élection régionale début décembre en Andalousie (sud), notamment grâce à son discours anti-indépendantiste, avait tenu des propos très virulents contre les séparatistes la semaine dernière en les accusant de «ne plus avoir que le mensonge pour soutenir leurs positions politiques».

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