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Peut-on encore sauver l’accord nucléaire iranien?

Premières réponses à l’ONU

La diplomatie américaine a réaffirmé, vendredi, que ce retour à l’accord de 2015 était la «meilleure option», mais l’optimisme de mise en début d’année s’est dissipé — sans que l’administration Biden ne dévoile un plan B.

Les négociations entre les Etats-Unis et l'Iran pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien peuvent-elles encore aboutir? L'Assemblée générale de l'ONU, la semaine prochaine à New York, devrait apporter de premiers éléments de réponse. Les discussions indirectes à Vienne entre Iraniens et Américains, par l'intermédiaire des autres signataires de l'accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique (Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine et Russie), ont permis d'importantes avancées au printemps. L'ex-président américain Donald Trump avait claqué la porte de cet accord en 2018, et rétabli les sanctions qu'il avait permis de lever. En retour, l'Iran s'est affranchi de plus en plus des restrictions à son programme nucléaire. Le successeur du milliardaire républicain à la Maison-Blanche, le démocrate Joe Biden, a promis de revenir dans l'accord si Téhéran renoue avec ses engagements. Les négociations visent à définir quelles sanctions Washington doit lever, et comment l'Iran peut stopper ses avancées nucléaires. La diplomatie américaine a réaffirmé vendredi que ce retour à l'accord de 2015 était la «meilleure option», mais l'optimisme de mise en début d'année s'est dissipé - sans que l'administration Biden ne dévoile un plan B. Le processus est à l'arrêt depuis juin. L'Iran a en effet élu un nouveau président, Ebrahim Raïssi, qui a décrété une pause dans les tractations menées jusque-là par l'équipe de son prédécesseur Hassan Rohani, considéré comme un modéré sur la scène politique iranienne..
Le président Raïssi s'exprimera mardi par vidéo lors de ce rendez-vous international majeur, pour son premier grand discours diplomatique. Et son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian sera à New York pour ses «débuts sur la scène internationale» et pour entamer un «dialogue avec ses homologues occidentaux», relève le spécialiste du dossier à l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group, Ali Vaez. L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a affirmé vendredi que Washington n'avait pas prévu à ce stade d'avoir des contacts directs avec Téhéran la semaine prochaine. «Mais cela ne signifie pas que nous ne jugeons pas important de parler avec les Iraniens», a-t-elle ajouté. Ces derniers devraient en revanche rencontrer les Européens, tandis que les Américains pourront s'assurer de l'existence d'un front uni avec les autres signataires. L'émissaire des Etats-Unis pour l'Iran, Rob Malley, s'est récemment rendu à Moscou pour des entretiens «constructifs», puis à Paris pour parler aux Européens. Mais, de source diplomatique européenne, on s'alarme d'une évolution chinoise «négative». Pékin «protège de plus en plus les Iraniens», déplore-t-on. Les réunions de New York devraient donc permettre de «préfigurer ce qui va se passer ensuite», dit Ali Vaez. Hossein Amir-Abdollahian a laissé entendre fin août que les négociations de Vienne ne reprendraient pas avant deux ou trois mois. Mais plusieurs observateurs espèrent un redémarrage en octobre. Pour Ali Vaez, l'inconnue est maintenant l'approche de l'équipe Raïssi, en plein débat interne à ce sujet: «vont-ils garder les mêmes lignes rouges fixées en juin, ou vont-ils les durcir?» «Les Américains sont très proches de la limite de ce qu'ils peuvent accepter», «donc si les Iraniens tentent de faire monter les enchères, c'est la recette pour une impasse», estime-t-il. L'identité des négociateurs que choisira le président iranien devrait donner une indication sur ses intentions.

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