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Après l’intégration officielle de nouveaux territoires

Poutine promet la victoire en Ukraine

Dans son discours au Kremlin, Poutine a fustigé l’Occident, qu’il a accusé de vouloir préserver un «système néocolonial qui lui permet de parasiter et, en réalité, de piller le monde entier». Balayant les critiques, Poutine a assuré qu’il «n’aspirait pas» à restaurer l’URSS.

«La victoire sera à nous!», a lancé vendredi le président russe Vladimir Poutine après avoir officialisé l'intégration de quatre territoires ukrainiens, suscitant un concert de condamnations internationales et la bravade de Kiev, qui a promis de continuer à libérer ses terres. Le président russe s'est exprimé lors d'un concert festif sur la Place Rouge à Moscou, devant plusieurs milliers de personnes qui agitaient des drapeaux russes. «Bienvenue à la maison», a aussi déclaré Vladimir Poutine à l'adresse des habitants des territoires ukrainiens annexés, affirmant que la Russie leur ouvrait «son coeur». Le même jour, une frappe de missiles a fait au moins 30 morts dans une zone sous contrôle ukrainien près de Zaporijjia (sud de l'Ukraine). Peu avant le concert, lors d'une cérémonie au Kremlin, Poutine a signé les documents d'intégration, aux côtés des dirigeants des régions de Donetsk et Lougansk (est), et de celles occupées par les troupes russes de Zaporijjia et de Kherson (sud). Dans son discours, Poutine a appelé Kiev à cesser «toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations». Pour sa part, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité des «résultats significatifs» de la contre-offensive de ses troupes. «Nous avons des résultats significatifs dans l'Est du pays (...) Tout le monde a entendu ce qu'il se passe à Lyman, dans la région de Donetsk. Ce sont des étapes qui comptent beaucoup pour nous», s'est-il réjoui sur les réseaux sociaux. Auparavant, il avait rejeté toute négociation avec Moscou tant que Vladimir Poutine sera président, tout en annonçant qu'il allait «signer la candidature de l'Ukraine en vue d'une adhésion accélérée à l'Otan». À Washington, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a assuré que son pays et le Canada sont favorables à cette adhésion. «Nous soutenons fermement l'entrée dans l'Otan de pays qui souhaitent y adhérer et qui peuvent y apporter leurs capacités», a-t-il déclaré à l'issue d'une entrevue avec la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly. Mais, a-t-il ajouté, «il existe un processus pour cela et les pays continueront à suivre ce processus». Le président américain Joe Biden a juré d'«appuyer les efforts de l'Ukraine pour regagner le contrôle de son territoire» et affirmé que les Etats-Unis et leurs alliés ne se laisseraient pas «intimider» par le président Poutine. Son conseiller pour la sécurité nationale à la Maison-Blanche, Jake Sullivan, a indiqué qu'il y aurait «une annonce la semaine prochaine d'une assistance sécuritaire immédiate» en faveur de l'Ukraine. Les dirigeants des pays de l'UE ont publié vendredi une déclaration «rejetant» et «condamnant» cette «annexion illégale». L'Otan a dénoncé une annexion «illégitime», tandis qu'à New York le Conseil de sécurité de l'ONU a examiné une résolution condamnant les «pseudo-annexions» en Ukraine, qui a immédiatement été bloquée par un veto de la Russie. En dehors du veto russe, la résolution a recueilli 10 voix en sa faveur et quatre pays se sont abstenus (la Chine, l'Inde, le Brésil et le Gabon). Dans son discours au Kremlin, Poutine a fustigé l'Occident, qu'il a accusé de vouloir préserver un «système néocolonial qui lui permet de parasiter et, en réalité, de piller le monde entier». Balayant les critiques, Poutine a assuré qu'il «n'aspirait pas» à restaurer l'URSS. Il a également signé un décret facilitant l'accès à la nationalité russe pour les étrangers s'engageant dans l'armée, une mesure destinée visiblement à recruter des migrants venus d'ex-URSS travaillant en Russie.

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