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Soudan

Pour l'ONU, le processus de transition politique avance

Le nouveau gouvernement, dirigé par Abdallah Hamdok, «est plus politique que technocratique». «C'est une large coalition fondée sur le partage du pouvoir entre civils, militaires et mouvements armés», a expliqué l'envoyé spécial de l'ONU, précisant toutefois qu'il n'inclut pas toutes les forces politiques et que les «avis divergent sur sa capacité».

L'envoyé de l'ONU au Soudan Volker Perthes, a expliqué mardi, au Conseil de sécurité les progrès en cours dans ce pays d'Afrique de l'Est, notant que «le processus de transition politique avance». M. Volker Perthes,qui dirige depuis janvier la Mission intégrée d'assistance à la transition au Soudan (UNITAMS), s'exprimait ainsi devant les membres du Conseil de sécurité, selon le site officiel de l'ONU. Cette mission a pour mandat d'appuyer la transition politique, les processus de paix et la mise en oeuvre des accords de paix, la consolidation de la paix et la mobilisation de ressources extérieures pour le Soudan. Le Soudan a formé le 8 février un nouveau gouvernement qui a fixé cinq priorités: traiter les problèmes socio-économiques, mettre en oeuvre l'accord de paix et reprendre les négociations avec les deux parties non-signataires, réformer le secteur de la sécurité et protéger les civils, maintenir les relations internationales du pays, et faire progresser la transition démocratique.
Selon M. Perthes, le nouveau gouvernement, sous la direction du Premier ministre, Abdallah Hamdok, «est plus politique que technocratique». «C'est une large coalition fondée sur le partage du pouvoir entre civils, militaires et mouvements armés», a-t-il expliqué, précisant toutefois qu'il n'inclut pas toutes les forces politiques et que les «avis divergent sur sa capacité». «Cependant, la représentation de différents courants et mouvements politiques, et des groupes qu'ils représentent, a déjà permis à ce gouvernement de prendre et de mettre en oeuvre des décisions difficiles», a-t-il dit. «C'est une large coalition fondée sur le partage du pouvoir entre civils, militaires et mouvements armés», a-t-il expliqué, précisant toutefois qu'il n'inclut pas toutes les forces politiques et que les «avis divergent sur sa capacité».
Au plan économique, une conférence des investisseurs pour le Soudan est prévue à Paris au mois de mais prochain. M. Perthes estime que cette réunion peut aider à mobiliser les investissements étrangers privés et les partenariats et stimuler la création d'emplois et le développement, soulignant l'importance de l'appui de la communauté internationale. «Nous ne pouvons pas ignorer, cependant, que les difficultés économiques posent un risque pour la stabilité du Soudan», a-t-il toutefois rappelé. L'inflation était de l'ordre de 304% en janvier. Le pays souffre également d'un déficit commercial et budgétaire important et de taux élevés de chômage et de pauvreté. Ainsi, 13,4 millions de personnes, soit un quart de la population du Soudan, devraient avoir besoin d'une aide humanitaire, dont 2,5 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays qui accueille 1 million de réfugiés, dont 70.000 récemment arrivés d'Ethiopie. «La nécessité d'une aide financière et économique soutenue au Soudan ne saurait être surestimée», a poursuivi le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Soudan, exhortant la communauté internationale à intensifier son assistance au Soudan.
Concernant l'application de l'accord de paix, l'envoyé de l'ONU a indiqué que des points importants doivent être entrepris, notamment la formation d'un Conseil législatif de transition «inclusif et représentatif» dont au moins 40% des membres seraient des femmes. Après la mort de 165 personnes au Darfour (ouest du Soudan) en janvier lors d'affrontements intercommunautaires, l'ONU a tenu à rappeler que la protection des civils au Soudan demeure une priorité. «L'ONU travaille avec le nouveau gouvernement pour renforcer la protection des civils», a affirmé M. Perthes, précisant que le ministère de l'Intérieur et le chef du comité national de protection des civils ont sollicité l'appui des Nations unies pour renforcer les capacités de la police et d'alerte rapide.

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