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MUSHARRAF ANNULE SA VISITE EN CHINE

Possible destitution du président pakistanais

Asif Ali Zardari, chef du parti au pouvoir, et l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif, ont discuté mardi soir d’une procédure de destitution à l’encontre de Musharraf.

Le président pakistanais, Pervez Musharraf, a annulé hier sa visite chez son allié chinois pour la cérémonie d´ouverture des Jeux olympiques à Pékin, sur fond de rumeurs sur sa possible destitution.
«Le gouvernement chinois a été informé que le président (Musharraf) ne sera pas en mesure d´assister à la cérémonie d´ouverture des JO à Pékin», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mohammed Sadiq.
«Je ne peux pas immédiatement vous en fournir la raison», a-t-il assuré alors que le chef de l´Etat devait s´envoler hier matin vers la Chine, partenaire militaire du Pakistan.
Cette décision soudaine, à deux jours des JO, est liée aux tensions politiques au sommet du pouvoir à Islamabad. D´après la presse, la coalition gouvernementale mise sur pied en mars par le veuf de Benazir Bhutto, Asif Ali Zardari, et par l´ancien Premier ministre Nawaz Sharif, ont discuté mardi soir d´une procédure de destitution à l´encon-tre de Musharraf.
Les deux hommes se sont revus hier et seraient convenus, selon les spéculations de journaux, de demander au président de s´en aller puis, en cas de refus, d´amorcer une destitution devant le Parlement avant que M.Musharraf lui-même dissolve cette assemblée.
«Le temps est venu de prendre une décision définitive», a lancé Ahsan Iqbal, porte-parole de la Ligue musulmane du Pakistan-aile Nawaz (PML-N), le parti de M.Sharif, lequel réclame depuis des mois la démission du «dictateur Musharraf».
«Nous avons un engagement vis-à-vis de la nation qui exige de ne plus voir Pervez Musharraf occuper la présidence», a martelé Javed Hashmi, vice-président de la PML-N.
Le camp Musharraf, au pouvoir depuis un coup d´Etat militaire en 1999, a perdu les élections législatives du 18 février et le président cohabite depuis dans une atmosphère conflictuelle avec un gouvernement rassemblant l´ex-opposition. Mais celle-ci est divisée sur le sort à réserver au chef de l´Etat: une partie, dont le PML-N, exige son départ. Une autre, surtout le Parti du peuple pakistanais (PPP) du veuf de Mme Bhutto, qui tient les principales rênes du gouvernement, n´est pas hostile à une cohabitation si Musharraf est dépouillé de certaines prérogatives. C´est la question des juges de la Cour suprême, en particulier le sort de son ancien président Iftikhar Muhammad Chaudhry, qui est au coeur du conflit entre l´ex-général Musharraf et le gouvernement. La coalition au pouvoir a promis de rétablir dans leurs fonctions ces juges destitués par M.Musharraf à la faveur de la proclamation de l´état d´urgence en novembre 2007.
Mais le président, réélu de manière controversée en octobre de la même année, redoute que ces magistrats ne se prononcent sur la légitimité de son mandat. Si le Parlement pakistanais rétablit ces juges, la Cour suprême pourra en théorie de nouveau juger illégal le nouveau mandat pour cinq ans de M.Musharraf et entamer une procédure de destitution.
Le climat politique est tel que M.Zardari a également annulé sa visite à Pékin pour l´ouverture des JO, a déclaré le porte-parole du PPP, Farhatullah Babar, sans en dire davantage.
En tout cas, «vu notre relation d´amitié particulière avec la Chine, il est inimaginable qu´un responsable pakistanais annule sa visite à l´occasion d´un événement très important pour la Chine», partenaire militaire du Pakistan, a estimé auprès de l´AFP un haut responsable pakistanais.
D´autant que le président Musharraf continue de jouir du soutien des Etats-Unis, principaux pourvoyeurs d´aide financière au Pakistan, leur allié-clé dans la région dans leur «guerre contre le terrorisme».

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