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La Tunisie piétine à la porte du FMI

Panique à la Kasbah

Panique à la Kasbah, vendredi, alors que le Palais du gouvernement tunisien abritait une réunion dramatique par son importance et ses risques majeurs. Autour de la table, pour un enjeu qui conditionne l'avenir économique de la Tunisie, il y avait la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, la ministre des Finances, Sihem Nemsia, le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi et le bureau exécutif de l'UGTT, conduit par son SG, Noureddine Taboubi. Il s'agissait, pour l'essentiel, de présenter à la Centrale syndicale l'ensemble des réformes conditionnelles qu'exige le FMI pour accorder un prêt à la Tunisie et, surtout, de convaincre les représentants syndicaux de l'extrême urgence d'un deal. Depuis décembre dernier, lorsque les mêmes protagonistes avaient planché sur le document que Tunis devait soumettre au Fonds monétaire international, il semblait y avoir un consensus minimal mais le chef de l'état, Kaïs Saïed, avait tout remis en cause, dans un discours daté du 13 décembre et vécu comme une «offense» par l'UGTT. En somme, vendredi dernier, il a fallu, aux uns et aux autres, reprendre le dossier à zéro, au moment où le FMI ne cache plus son impatience et où l'UGTT ne prend plus la peine de voiler ses conditions pour participer à la démarche gouvernementale. La Centrale syndicale ne veut pas d'une cadence accélérée et justifie sa réserve par le fait qu'il s'agit d'un enjeu qui implique la nation et son devenir. Aussi, a-t-elle posé trois conditions impératives:
- la nécessité d'engager un Dialogue national inclusif autour de cette affaire.
- Celle d'élaborer un plan d'envergure bénéficiant d'un large consensus et fixant les principaux chantiers politiques, économiques et sociaux.
- L'abrogation de la circulaire n°20 qui empêche les syndicats de négocier directement avec les départements sans accord préalable de la Kasbah.
Mais ce n'est pas tout car l'UGTT prévient qu'elle ne peut s'impliquer dans un dossier lourd de conséquences avant la tenue de son Congrès, fixé du 16 au 18 février prochains. Une date qui risque de déplaire au bailleur de fonds international et de compromettre toute la mécanique, à un moment où le pays est pris à la gorge, comme en témoigne le tout récent communiqué du Conseil d'administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) selon lequel «les réserves en devises, détenues par la BCT, sont à 134 jours, au jour d'aujourd'hui. Ces réserves sont alimentées, principalement, par les exportations, les IDE, les transferts des TRE, le tourisme et les crédits extérieurs». Elles permettent d'assurer le change dont ont besoin les opérateurs économiques publics et privés, de rembourser les crédits extérieurs, de financer les importations et, en dernier ressort, de soutenir la monnaie tunisienne, soumise à de fortes pressions. Autant dire que le fonctionnement vital du pays est gravement menacé, à tel point que la BCT n'a pas hésité à tirer la sonnette d'alarme. Reste que l'obligation pour le gouvernement de parvenir au plus vite à un accord avec le FMI n'est pas entendue de la même manière. 

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