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L'Iran annonce la saisie d'un navire de contrebande étranger

Nouvelles tensions dans le Golfe

Retour des nuages en pleine canicule dans le Golfe où la marine iranienne a annoncé, hie, l'arraisonnement et la saisie d'un navire dont l'équipage est accusé de contrebande de carburant. «Un bateau étranger transportant 757 000 litres de carburant de contrebande a été saisi», a en effet révélé le général Ramazan Zirahi, commandant de la 2e Région de la marine des Gardiens de la révolution, sur la télévision nationale iranienne. «Les sept membres d'équipage, qui sont des ressortissants étrangers, ont été arrêtés et remis à l'autorité judiciaire», a-t-il précisé sans plus. Au cours des mois écoulés, l'Iran a procédé à plusieurs reprises à de tels arraisonnements dans le détroit d'Ormuz où ses forces armées patrouillent et ont, de temps à autre, des escarmouches avec les navires de la Ve flotte américaine. Cette voie maritime revêt une importance stratégique cruciale dans la mesure où elle assure le transit d'une importante quantité d'hydrocarbures à destination de l'Europe mais aussi de l'Asie.
Ces évènements interviennent dans un contexte marqué par un nouveau coup de froid dans les discussions sur le nucléaire iranien, Londres, Berlin et Paris venant d'emboîter le pas, hier, aux Etats-Unis pour exprimer leurs «sérieux doutes» sur «l'engagement» de l'Iran à parvenir à la relance de l'accord de Vienne, en 2015, déchiré par l'ancien président américain Donald Trump dès son entrée à la Maison-Blanche, à la grande joie de l'entité sioniste qui a multiplié les pressions au cours des dernières semaines pour empêcher une quelconque issue positive. «Début août, après un an et demi de négociations, le coordinateur du JCPoA (l'accord de 2015, ndlr) a présenté un ensemble de textes finaux qui devait permettre à l'Iran de remplir à nouveau ses obligations au titre du JCPoA et aux Etats-Unis de revenir à l'accord», ont indiqué les gouvernements européens, dans leur communiqué commun.
«Dans ce paquet final, le coordinateur a apporté des modifications supplémentaires qui nous ont poussés aux limites de notre flexibilité», affirment-ils. «Malheureusement, l'Iran a décidé de ne pas saisir cette opportunité diplomatique décisive» et «poursuit l'escalade de son programme nucléaire bien au-delà de ce qui pourrait être justifié de manière plausible pour des raisons civiles», affirment les trois capitales occidentales, rejoignant l'argumentaire des Etats-Unis qui ont usé, tour à tour, du rejet de la demande iranienne d'effacer les Gardiens de la Révolution de leur liste des organisations terroristes et ont durci davantage les sanctions sous divers prétextes.
Téhéran, pour sa part, a réclamé ces jours derniers de l'AIEA, une nouvelle fois, la clôture d'une enquête sur des traces d'uranium enrichi retrouvées sur trois sites non déclarés, demande qui, estiment les pays occidentaux, entraîne de «sérieux doutes» sur les intentions de l'Iran qui ne seraient pas juridiquement conformes à «ses obligations contraignantes « telles qu'elles figurent dans l'accord de 2015.
Et de menacer ouvertement l'Iran du fait de son refus de s'asseoir à la table pour conclure l'accord discuté à distance avec les Etats-Unis de leur intention de «gérer l'escalade nucléaire continue de l'Iran et son manque de coopération» dans le cadre strictement occidental. À l'heure des graves tensions qui pèsent sur l'Europe où le gaz russe donne des frissons à bien des pays membres de l'OTAN et du détroit de Taiwan où la Chine a mobilisé son armada pour faire face aux «provocations» américaines, il semble que le monde n'est pas encore au bout de ses peines...

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