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Près de 300 combattants évacuent l'aciérie Azovstal

Moscou resserre l'étau sur Marioupol

Le ministère russe de la Défense avait annoncé lundi avoir instauré un cessez-le-feu autour d'Azovstal, pour permettre l'évacuation des blessés. Dans l'est de l'Ukraine, objectif prioritaire, l'armée russe «concentre ses efforts principaux sur la direction de Donetsk».

Quelque 265 combattants ukrainiens retranchés dans l'aciérie Azovstal, dernier bastion de résistance ukrainienne à Marioupol, se sont rendus aux forces prorusses lundi, a affirmé, hier, le ministère russe de la Défense. «Au cours des dernières 24 heures, 265 combattants ont rendu les armes et se sont constitués prisonniers, dont 51 gravement blessés», a indiqué le ministère dans un communiqué sur l'état de l'offensive russe contre l'Ukraine. Kiev parle, de son côté, d'une opération d'évacuation de plusieurs centaines de combattants ukrainiens bloqués dans l'immense aciérie Azovstal, dans le port stratégique de Marioupol. Les soldats du contingent Azov stationné à Azovstal, dont plus de 260 ont effectivement été évacués, ont reçu l'ordre de «sauver leur vie» et «celle de ceux qui restent». Le ministère de la Défense ukrainien avait affirmé que plus de 1 000 soldats - dont 600 blessés - se trouvaient dans ce complexe industriel, véritable «ville dans la ville», avec ses kilomètres de galeries souterraines à Marioupol. Cette ville, au bord de la mer d'Azov, est stratégiquement située entre la Crimée et la région minière du Donbass, où se trouvent deux «républiques» pro-russes et où la Russie intensifie actuellement son offensive. Sa prise totale par les forces russes, désormais inéluctable après l'ordre donné aux derniers combattants d'Azovstal, permettrait à ces dernières de faciliter la jonction entre la Crimée et le Donbass. Le ministère russe de la Défense avait annoncé lundi avoir instauré un cessez-le-feu autour d'Azovstal, pour permettre l'évacuation des soldats ukrainiens blessés. Dans l'est de l'Ukraine, objectif prioritaire de Moscou, l'armée russe «ne cesse de mener des opérations offensives» et «concentre ses efforts principaux sur la direction de Donetsk», a indiqué l'état-major russe, hier matin, dans un communiqué. Severodonetsk, une ville devenue importante pour les Ukrainiens depuis que des forces séparatistes soutenues par Moscou se sont emparées d'une partie du Donbass en 2014, est quasiment encerclée par les forces de Moscou. Des frappes d'artillerie sur Severodonetsk et sur sa ville jumelle de Lyssytchank ont été signalées. Les forces russes font également le siège des quartiers nord et est de Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, même si la Présidence ukrainienne affirme qu'elles vont partir pour renforcer les troupes présentes dans le Donbass.
Autre front pour Moscou: l'élargissement probable de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) à la Finlande et la Suède, deux pays qui veulent renoncer à des décennies de non-alignement militaire. Le président russe Vladimir Poutine a estimé lundi que ces adhésions ne constituaient pas «une menace immédiate». Mais, a-t-il poursuivi, «le déploiement d'infrastructures militaires sur les territoires de ces pays entraînera, bien sûr, une réponse». La Russie avait expliqué son opération spéciale en Ukraine par le rapprochement de son voisin occidental avec l'Otan, estimant que cela constituait une menace «existentielle» pour sa sécurité. Avec l'entrée probable de la Finlande dans l'Otan, c'est 1 300 km de frontières terrestres supplémentaires que la Russie devra surveiller en permanence face à l'Alliance atlantique. Lundi soir, la France assurait qu'elle «se tiendrait aux côtés» des deux pays en cas d'agression, tandis que Londres appelait à ce qu'ils soient intégrés à l'Otan «dès que possible». À Bruxelles, l'UE a tenté quant à elle lundi de s'entendre sur un arrêt des achats de pétrole russe, refusé par la Hongrie, arguant du poids financier qu'une telle mesure ferait peser sur elle. Pour le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, «les Hongrois attendent légitimement une proposition de solution pour financer les investissements (de nouvelles infrastructures) et compenser des hausses de prix, un coût global de l'ordre de 15-18 milliards d'euros». Au terme de la réunion, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a concédé que finaliser le 6e paquet de sanctions «prendra du temps». Un sommet européen extraordinaire est prévu les 30 et 31 mai.

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