L'Expression

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Le Président tunisien l'a sommé de démissionner pour sortir de l'impasse

Mechichi «ne mène pas de bataille contre les moulins à vent»

Réagissant à la condition posée par le président tunisien Kaïs Saïed pour engager un dialogue national, afin de sortir le pays de la paralysie dans laquelle il se trouve depuis plus d'un mois, le Premier ministre Hichem Mechichi a indiqué, hier, qu'il n'entend pas démissionner, qualifiant cette exigence d'«insensée».
Le chef de l'Etat l'avait, en effet, pressé de se retirer en expliquant que c'est la seule manière de mettre fin à la crise engendrée par le conflit qui les oppose au sujet de la présence de quatre ministres, sujets à suspicion de corruption et de conflits d'intérêts. Kaïs Saïed avait, dès lors, refusé de procéder à la cérémonie de prestation de serment des membres du nouveau gouvernement, prestation sans laquelle ils ne peuvent assumer leur fonction et leurs prérogatives. Droit dans ses bottes, Mechichi a laissé entendre qu'il a d'autres chats à fouetter que de satisfaire aux exigences du président de la République avec lequel il est désormais à couteaux tirés. En guise d'argument massue, il a indiqué que le pays a plus que jamais besoin de stabilité et d'un gouvernement capable de gérer une situation socio-économique et sanitaire des plus difficiles. Présent à la commémoration du décès du lieutenant Taoufik Missaoui, tombé en martyr dans l'attentat qui avait secoué les Berges du Lac 2, près de l'ambassade des États-Unis, il y a de cela exactement une année, Mechichi a déclaré aux médias qu'il refuse de se laisser impliquer dans des machinations politiques: « Nous avons un plan de réforme économique sur lequel nous sommes en train de travailler, des bailleurs de fonds et des partenaires économiques avec qui nous devons négocier et une bataille à remporter contre le Covid-19», a-t-il insisté, ajoutant qu'il «ne mène pas de batailles contre les moulins à vent et (que) ça ne m'intéresse pas».
La question de la stabilité politique est devenue la pierre angulaire autour de laquelle s'affrontent les trois présidences, à savoir le chef de l'Etat, celui du gouvernement et celui du Parlement, ces deux derniers ayant fait cause commune contre le locataire de Carthage. Après avoir tenté, en vain, de forcer Kaïs Saïed à procéder à la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouvernement, par des recours juridiques fantaisistes, Hichem Mechichi est interpellé par la situation de blocage devenue insupportable pour la population tunisienne dans son ensemble, alors même que le programme dont il se prévaut demeure un mystère pour les experts et les organismes internationaux tels que le FMI qui n'a pas manqué, ces derniers jours, de renouveler ses mises en garde face à une détérioration rapide de la situation économique en Tunisie.
De son côté, le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, également président du Parlement, a estimé dans un entretien accordé au Washington Post jeudi dernier, que sa formation «est un modèle dans la région.
Le parti a fait des concessions pour la démocratie tunisienne et il a oeuvré contre l'intolérance et le fondamentalisme...
Le but de la marche organisée par le mouvement Ennahda, le 27 février, est d'adresser un message, de montrer que la révolution est toujours présente, forte et efficace, mais aussi pour que chacun reconnaisse son poids», a-t-il affirmé. 

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