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UN AN APRÈS LA FORMATION DU GOUVERNEMENT

L'Irak en pleine crise politique

Le gouvernement irakien a marqué, hier, sa première année au pouvoir dans la tourmente, alors que le pays est secoué par une crise politique opposant chiites et sunnites.

Un an après le vote de confiance du Parlement au gouvernement d'unité nationale, le Premier ministre Nouri al-Maliki a de plus appelé les autorités du Kurdistan autonome à remettre à la justice le vice-président Tarek al-Hachémi, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour complot. M.Maliki a également menacé de remplacer les ministres appartenant au bloc parlementaire Iraqiya, soutenu par les sunnites, si ce dernier continuait de boycotter le gouvernement d'unité nationale. Cette crise intervient quelques jours après que les derniers soldats américains ont quitté le pays, laissant derrière eux un Irak «souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif qui a été élu par son peuple», selon les termes du président américain Barack Obama. Les Etats-Unis ont appelé au calme, mais après avoir invité au dialogue ces derniers jours, M.Maliki qui s'est montré particulièrement ferme hier lors d'une conférence de presse. «Les ministres n'ont pas le droit de suspendre leur participation au gouvernement parce qu'ils seront considérés comme démissionnaires», a-t-il déclaré à propos des neuf ministres d'Iraqiya. Deuxième groupe parlementaire avec 82 députés, derrière les chiites de l'Alliance nationale (159 députés), Iraqiya a annoncé lundi dernier un boycott du gouvernement, deux jours après avoir suspendu sa participation aux travaux du Parlement, en dénonçant la «dictature» de M.Maliki. «S'ils ne reviennent pas, nous nommerons des remplaçants», a menacé le Premier ministre, qui a déjà réclamé le limogeage de Saleh Moutlak, vice-Premier ministre du même bloc, parce que ce dernier l'a qualifié de «dictateur pire que Saddam Hussein». Le Parlement doit se pencher sur cette demande le 3 janvier.Auparavant, M.Maliki avait demandé au gouvernement du Kurdistan irakien de «prendre ses responsabilités» et de remettre à la justice M.Hachémi, qui se trouve actuellement à Erbil, la capitale de cette région autonome. «Nous n'acceptons aucune interférence à la justice irakienne», a insisté M.Maliki. Le Premier ministre a aussi refusé que des représentants de la Ligue arabe suivent l'enquête et assistent à tous les interrogatoires, comme le réclame M.Hachémi: «Il s'agit d'une affaire criminelle, il n'y a nul besoin que la Ligue arabe ou le monde y joue un rôle». Selon des responsables de sécurité, au moins 13 gardes du corps du vice-président ont été arrêtés ces dernières semaines, et plusieurs ont avoué avoir organisé et commis des attentats, avec des fonds et un soutien du vice-président. M.Hachémi a rejeté toutes les accusations et son bureau a assuré que seuls trois gardes du corps avaient été arrêtés et que leurs aveux étaient montés de toutes pièces. Selon la Maison-Blanche, le vice-président américain, Joe Biden, s'est entretenu mardi par téléphone avec M.Maliki, l'appelant à résoudre dans le dialogue cette crise qui menace la trêve fragile établie il y a un an entre les différentes forces politiques du pays. Des responsables américains ont confirmé que David Petraeus, actuel directeur de la CIA et ancien commandant militaire en Irak, s'était rendu à Baghdad ces derniers jours. Mais ils ont assuré qu'il s'agissait d'une visite prévue de longue date et qu'il n'avait pas eu de discussions politiques. Lundi, le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, avait appelé à «une réunion d'urgence» pour éviter une «crise profonde». En novembre 2010, il avait déjà accueilli une réunion décisive qui avait permis la mise en place du gouvernement d'union nationale après neuf mois d'impasse.

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