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ENTRE LES CATALANS ET LE GOUVERNEMENT ESPAGNOL, LE TON MONTE

Les séparatistes préparent une marche "pour l'Histoire"

Une manière aussi de répondre aux institutions espagnoles qui ont commencé à agir afin d'empêcher la bonne tenue du référendum, notamment en perquisitionnant des imprimeries catalanes soupçonnées d'avoir participé à l'impression des bulletins de vote.

Les séparatistes catalans s'apprêtent à défiler massivement aujourd'hui à Barcelone pour leur «fête nationale», à trois semaines d'un référendum d'autodétermination interdit par les institutions espagnoles qui a plongé le pays dans une grave crise politique. Pour eux, cette «Diada» (fête de la Catalogne) pourrait être la dernière avant l'indépendance, que le gouvernement séparatiste dirigé par Carles Puigdemont entend proclamer dans les 48 heures si le oui l'emporte au référendum qu'il a convoqué pour le 1er octobre. «Tant de Diadas, de manifestations, font maintenant partie du passé. Dorénavant, nous comptons les jours pour le référendum dont nous avons tant rêvé», écrit sur son site internet l'Assemblée nationale catalane (ANC), une des organisatrices de la marche.
Le président de cette influente association indépendantiste dénombrait vendredi plus de 1.800 autocars affrétés pour l'occasion, et quelque 360.000 personnes inscrites pour participer. Un enjeu important de la journée est de démontrer que les séparatistes peuvent encore mobiliser leurs troupes, après que la participation à la Diada a baissé l'année dernière. Les manifestants formeront une croix de plus d'un kilomètre en se rassemblant sur les avenues d'Aragon et du Paseo de Gracia. Référence à la croix que les indépendantistes comptent inscrire en cochant «oui» sur leur bulletin le 1er octobre, et «symbole de toutes les opportunités du nouvel État en forme de république qui nous attend» selon l'ANC. À Madrid, cette croix pourrait plutôt représenter l'interdiction catégorique du référendum par la justice et le refus tout aussi net du gouvernement de Mariano Rajoy de le laisser avoir lieu.
«Il n'y aura pas de référendum et je ferai tout le nécessaire pour cela, car c'est mon obligation», a répété samedi le chef du gouvernement au terme d'une semaine qui a vu les tensions s'exacerber après la convocation officielle du vote. Les séparatistes entendent eux faire de cette «Diada» leur première démonstration de force dans la rue avant le référendum, dont la campagne officielle débute le vendredi 15. Chaîne humaine d'un bout à l'autre de la région, défilés multiples dans cinq villes différentes ou simplement marée humaine dans les rues de Barcelone... peu importe sa forme, depuis 2012, le rassemblement a mobilisé entre un demi-million et 1,8 million de personnes selon les années et les comptages. Dans un climat de forte montée de l'indépendantisme, les Catalans commémorent à cette occasion la chute de Barcelone, le 11 septembre 1714, aux mains des Bourbons après un long siège, qu'ils considèrent comme la date de la fin de leur autonomie. «Lundi, nous les déborderons pacifiquement et démocratiquement, comme toujours, et le 1er octobre, nous les déborderons dans les urnes», déclarait samedi Carles Puigdemont sur Catalunya Radio.
Une manière aussi de répondre aux institutions espagnoles qui ont commencé à agir afin d'empêcher la bonne tenue du référendum, notamment en perquisitionnant des imprimeries catalanes soupçonnées d'avoir participé à l'impression des bulletins de vote. La vice-présidente de l'ANC Natalia Esteve a menacé de convoquer de nouvelles marches en fonction des actions de la justice et de l'exécutif espagnols: «quand nous devrons appeler les gens à descendre dans la rue, nous le ferons». Et si le vote est physiquement empêché, «nous descendrons dans la rue et appellerons tous les citoyens de Catalogne (...) à sortir, autant de fois qu'il le faudra», a-t-elle prévenu.

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