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MALGRÉ UNE FRAGILE ACCALMIE QUI A RÉGNÉ HIER EN EGYPTE

Les islamistes ne désarment pas, l'armée avertit

Le chef de l'armée égyptienne, le général Abdel Fatah al-Sissi, avertissait hier que «l'armée ne pliera» pas, faisant écho à l'ordre de remobilisation des pro-Morsi dispersés, vendredi, par les services de sécurité.

Alors, que l'Egypte retenait hier son souffle dans l'attente des suites des journées apocalyptiques du vendredi et de samedi, des forces tentent extérieures néanmoins d'attiser le foyer, au lieu d'appeler au dialogue et à la conciliation. En prenant position dans le conflit qui oppose les Frères musulmans au gouvernement intérimaire égyptien, des pays accentuent la fracture entre les deux parties alors qu'ils étaient attendus d'eux qu'ils participent, si besoin est, à rapprocher les antagonistes en les aidant à trouver un terrain de consensus permettant à l'Egypte de revenir à une situation normale. Il en est ainsi du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui après avoir violemment condamné la destitution par l'armée de Mohamed Morsi, s'en est pris samedi, au Conseil de sécurité de l'ONU, à l'Organisation de la coopération islamique (OCI), à l'Union africaine et à l'Union pour n'avoir pas, selon lui, condamné la «répression» en Egypte contre les manifestants islamistes. «Je le dis très clairement, le Conseil de sécurité des Nations unies n'a plus le droit de se regarder dans un miroir, tellement il a honte, car il n'a pu condamner ce qui se passe en Egypte», a ainsi déclaré M. Erdogan. On peut, certes,se demander si le Premier ministre turc est réellement dans son rôle, mais au regard du soutien - actif - qu'il porte à la rébellion et aux jihadistes en Syrie, on peut estimer que le premier responsable politique turc s'est «clairement» prononcé pour l'instauration d'Etats islmaistes dans le Monde arabe. Il y va de même du Qatar qui n'a pas ménagé ces condamnations de ce qu'il qualifie de «répression» des Egyptiens. Ainsi, le chef de la diplomatie qatari Khalid bin Mohamed Al-Attiyah réitérait, samedi: «Nous sommes au Qatar extrêmement inquiets du grand nombre de victimes. Nous sommes bouleversés par les violences» appelant à la «fin de la violence et au dialogue de toutes les parties» ainsi qu'à la «libération des prisonniers politiques». Le Qatar n'a jamais caché le soutien au président déchu, Mohamed Morsi.
A contrario, la monarchie saoudite soutien totalement la nouvelle tournure des événement en Egypte apportant sa caution à l'action de l'armée et des forces de sécurité contre les Frères musulmans. En fait, une lutte de leadership semble opposer l'Arabie Saoudite au Qatar, chaque pays tentant d'affirmer son ascendance sur le pouvoir en place en Egypte. Outre, que ces positions extrêmes n'aident pas les Egyptiens à décanter la situation par eux-mêmes, elles posent des obstacles à des solutions négociées entre les deux parties. Or, fort des soutiens des uns et des autres, les deux parties en cause durcissent leurs conditions de retour à la normale. Ainsi, le nouvel homme fort d'Egypte, le général Abdel Fatah al-Sissi, a haussé hier le ton, affirmant que l'Egypte ne «plierait» pas devant la violence des islamistes, devant une brochette de chefs de différents corps de l'armée égyptienne et les principaux responsables de la police. «Quiconque imagine que la violence fera plier l'Etat et les Egyptiens doit revoir sa position, nous ne resterons jamais silencieux face à la destruction du pays», a déclaré le général al-Sissi dans la première déclaration qu'il a faite, depuis les affrontements meurtriers de mercredi. Toutefois, les islamistes qui semblent avoir changé de tactique ont fait profil bas, hier, en annulant «pour raison de sécurité» les manifestations qu'ils avaient prévues au Caire pour hier. Cela ne veut point dire qu'ils renoncent pour autant à se battre pour le retour de Morsi à la magistrature suprême de l'Etat. Les Frères musulmans, dont une partie de leur direction a été décapitée (emprisonnée ou en fuite) veulent surtout se donner un peu de répit afin de se réorganiser et de réunir leur force après les derniers coups durs qu'ils ont reçus. En fait, la détermination des uns et des autres n'augure rien de bon pour l'Egypte et les prochains jours seront décisifs pour le devenir du pays des Pharaons.

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