L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

QUATRE ANS APRÈS LA GUERRE HEZBOLLAH-ISRAËL

Les forces de l’ONU dans l’embarras

Depuis sa création en 1978 dans la foulée de la première invasion israélienne du Liban, la Finul a toujours entretenu de bonnes relations avec les habitants, offrant notamment des services dans plusieurs domaines.

Quatre ans après la guerre entre Israël et le Hezbollah, au terme de laquelle la Finul a été renforcée au Sud-Liban, la force de l´ONU est prise dans l´étau des deux parties et se trouve confrontée à des signes d´hostilité d´une population avec laquelle elle avait de bons rapports. «La Finul est prise aujourd´hui entre deux parties armées qui se préparent à un éventuel nouveau conflit. Elle se sent en quelque sorte piégée», affirme Paul Salem, directeur du centre Carnegie pour le Moyen-Orient. «De plus, elle a été prise à partie par les habitants dans le sud, ce qui a poussé certains à se poser des questions sur sa présence». Depuis sa création en 1978 dans la foulée de la première invasion israélienne du Liban, la Finul a toujours entretenu de bonnes relations avec les habitants, offrant notamment des services dans les domaines de l´éducation, de la santé et des infrastructures. Or, début juillet, les habitants ont protesté contre un exercice de la Finul pour lequel un grand nombre de troupes avait été déployé pendant 36 heures. A Touline, les habitants ont attaqué et brièvement désarmé une patrouille française à coups de bâton et de jets de pierre, un fait rarissime. «Nous ne sommes pas contre la Finul, mais les soldats ont commencé à inspecter nos maisons, à prendre des photos et à utiliser des chiens policiers», se plaint Abou Imad, de la localité proche d´Al-Sawana.
Contacté par l´AFP, le porte-parole de la Finul a nié que des Casques bleus aient fait intrusion dans des maisons. «Depuis trois mois, nous sentons que le comportement des soldats français a changé. Ils nous observent toute la journée», affirme Ali Ahmad Zahwa, 44 ans, élu local à Kabrikha, près de Touline. Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a affirmé que la Finul devait «faire attention» et ne pas susciter «la méfiance et l´inquiétude». «Leur comportement est incompréhensible. On se demande ce qu´ils veulent», a déclaré de son côté un ministre du parti, Hussein Hajj Hassan. «On a utilisé de grands mots en réaction à ces incidents», souligne M.Salem, ce qui a inquiété les pays contributeurs à la Finul, notamment la France, second contingent après l´Italie (1500 hommes sur 12.000). «On leur a donné l´impression que les soldats étaient comme des otages». Vendredi, le Conseil de sécurité de l´ONU a demandé que la liberté de mouvement des Casques bleus dans le sud du Liban soit respectée et a «vivement déploré» les récents incidents. Michael Williams, envoyé spécial du secrétaire général de l´ONU, a affirmé que certains incidents étaient «clairement orchestrés», sans accuser une quelconque partie.
Le malaise ressenti se greffe aux accusations répétées d´Israël à l´encontre du Hezbollah. Jeudi, l´armée israélienne a accusé le parti chiite d´avoir stocké 40.000 roquettes depuis 2006, quelques mois après des allégations sur un transfert présumé de missiles Scud par la Syrie. La Finul est chargée, entre autres, de surveiller l´interdiction de la contrebande d´armes dans le sud du Liban. Entre les allégations israéliennes, la suspicion du Hezbollah et d´une partie des habitants, l´«image de la Finul s´est brouillée», souligne M.Salem.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours