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DES TIRS ONT CIBLÉ UN CONVOI DU PREMIER MINISTRE AL SERRAJ À TRIPOLI

Les douze travaux de Messahel

Les trois pays privilégient la solution politique et entendent s'opposer farouchement à toute intervention militaire qui plongerait la Libye dans le chaos et nuirait à la sécurité et à la stabilité de toute la région.

Un convoi du chef du gouvernement d'union nationale libyen (GNA) Fayez al-Serraj a essuyé hier des tirs à Tripoli, a indiqué un porte-parole tout en précisant qu'il n'y a pas eu de blessé. «Le convoi du chef du GNA Fayez al-Serraj et du président du Conseil d'Etat Abderrahmane al-Swehli a essuyé des tirs, lors de son passage près du secteur d'Abou Slim à Tripoli. Toutes les voitures du convoi étaient blindées. Il n'y a pas eu de blessés», a affirmé Achraf al-Thulthi faisant état de l'ouverture d'une enquête. L'entourage de Swehli a indiqué que deux gardes ont été blessés.
Cet incident intervient au moment où se poursuit, à Tunis, la réunion ministérielle tripartite sur la situation en Libye. Depuis dimanche, les ministres des Affaires étrangères tunisien, algérien et égyptien se concertent pour, à la fois, effectuer un bilan des initiatives accomplies et recenser les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre du processus de dialogue que l'Accord du 27 décembre 2015 a validé.
La mobilisation des membres du Groupe des pays voisins reste entière et on sait déjà que les trois pays présents à Tunis ont convenu de confier une mission hautement sensible à Abdelkader Messahel, chargé de se rendre en Libye pour y entendre, de nouveau, les arguments et les revendications de chacune des parties. Celui-ci s'est entretenu avec ses homologues tunisien, Khemaïes Jihnaoui, et égyptien, Samah Choukri. Au cours des travaux, les trois délégations ont en outre cherché à définir le rôle exact de chaque pays dans la stratégie de conciliation des parties libyennes, coordonner les approches de manière à progresser dans la consolidation de l'accord politique de 2015 et ainsi réunir les conditions de succès pour le prochain sommet, à Alger. Les trois pays qui n'écartent aucune initiative allant dans ce sens privilégient la solution politique et entendent s'opposer farouchement à toute intervention militaire qui plongerait la Libye dans le chaos et nuirait fortement à la sécurité et à la stabilité de toute la région. Cette initiative a été saluée par l'ONU et les puissances occidentales et elle résulte des entretiens entre les chefs d'Etat algérien et tunisien, lors de la visite en décembre dernier du président Beji Caïd Essebsi, en Algérie.
Le fait est que des parties libyennes s'évertuent à briser la dynamique du dialogue, chaque fois qu'on pense avoir atteint l'apaisement, en témoigne l'échec de la tentative menée par l'Egypte. Tout se passe comme si d'aucuns souhaitent maintenir la Libye dans une guerre civile longue et préjudiciable. Comment convaincre toutes les parties libyennes agissantes, quelles que soient leur sensibilité politique, de participer activement au dialogue, de rejeter toute option militaire et de travailler objectivement au règlement de leurs litiges? Ce sera là le défi immense que va relever Messahel qui devra faire le tour de la Libye, du nord au sud, d'ouest en est, rencontrant non seulement les chefs de file bien connus que sont le président du Conseil Fayez al Serraj, le président du Conseil d'Etat Abderrahmane alSwehli, le maréchal Khalifa Haftar, le président du Parlement Saleh Aguila, mais aussi l'ancien chef du gouvernement non reconnu Khalifa Ghweil, les chefs des tribus dont le poids est considérable au sud du pays, les milices de Misrata, certaines personnalités de la société civile et les principaux responsables des partis. Preuve de la complexité de la tâche et des nombreuses difficultés qui jalonnent un tel parcours. Mais y a-t-il une autre démarche qui permette d'amener les Libyens au dialogue? Constamment, l'Algérie a dit sa conviction qu'il n'y a point de salut pour la Libye en dehors de la solution politique, telle qu'édictée à titre transitoire par la médiation de l'ONU.
Constamment, elle a répondu aux demandes des parties libyennes en consacrant d'intenses efforts pour les rapprocher les unes des autres et résoudre leurs différends de manière pacifique. Et c'est dans cet esprit, en réponse à une nouvelle sollicitation des parties libyennes qui se sont rendues en Algérie, au cours des dernières semaines, que la tournée de Abdelkader Messahel dans plusieurs régions de la Libye a été programmée et doit intervenir «dans les prochains jours». Le travail déjà accompli est là pour démontrer que la démarche algérienne est réaliste et constructive puisqu'elle a ouvert la voie à une large adhésion des parties libyennes aux «constantes immuables», comme la préservation de l'unité du pays et de son intégrité territoriale ainsi que les attentes exprimées en faveur d'un Etat fort, doté d'institutions solides au service d'un peuple uni, et l'émergence d'une armée nationale garante de sa sécurité et de sa stabilité...

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