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ALORS QUE L'ÉMISSAIRE INTERNATIONAL NE RENONCE PAS

L'engrenage des violences a repris en Syrie

La trêve initiée par l'émissaire de l'ONU aura subi le même sort que celle du prédécesseur de M.Brahimi, Kofi Annan, qui avait aussi volé en éclats au bout de quelques heures en avril.

La Syrie était happée hier par une nouvelle spirale de violences avec des raids de l'armée de l'air et des attaques rebelles, enterrant définitivement la trêve espérée par le médiateur Lakhdar Brahimi qui se prépare à présenter de nouvelles «idées». Depuis l'annonce vendredi de la trêve, plus de 250 personnes sont mortes dans des bombardements et des combats en Syrie, selon une ONG syrienne, éloignant encore plus toute chance de parvenir à un arrêt des hostilités après plus de 19 mois d'une révolte devenue conflit armé. M. Brahimi, qui avait espéré mettre en oeuvre un cessez-le-feu pendant les quatre jours de la fête de l'Aïd el-Adha entamée vendredi, doit revenir en novembre devant le Conseil de sécurité de l'ONU avec «quelques idées d'action». Mais ni le régime ni les rebelles ne semblent prêts à faire taire leurs armes, s'accusant mutuellement d'avoir violé la trêve en premier dans le pays où des milliers de personnes ont été tuées. L'armée, qui tente de reprendre des bastions rebelles à coups de raids aériens, notamment dans les provinces de Damas et d'Idleb (nord-ouest), a assuré qu'elle ne faisait que «riposter» aux attaques des insurgés, l'opposition armée qualifiant l'initiative de M.Brahimi de «mort-née» et d' «échec» en raison des bombardements incessants de l'artillerie du régime. La trêve initiée par l'émissaire de l'ONU aura subi le même sort que celle du prédécesseur de M.Brahimi, Kofi Annan, qui avait aussi volé en éclats au bout de quelques heures en avril. Depuis l'annonce du cessez-le-feu théorique, les violences ont fait au moins 146 morts vendredi et 114 samedi, selon un bilan de l'OSDH, basé au Royaume-Uni. Dans la province de Damas où le régime tente depuis une semaine de reprendre des localités rebelles, l'aviation a lancé trois raids sur Erbine, Zamalka et Harasta, au nord-est de la capitale, où sont retranchés de nombreux rebelles, selon la même source.
De leur côté, les insurgés ont pris le contrôle de trois postes de l'armée à Douma, près de Damas, et tué quatre soldats à un barrage dans cette région, d'après la même source. L'armée a averti samedi qu'elle «continuera de traquer ces groupes terroristes» et fera «face avec fermeté à leurs actes criminels». Depuis le début de la révolte, Damas estime avoir à faire à des «terroristes» soutenus et financés par des puissances étrangères, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar, pour semer le chaos en Syrie. «Ces groupes terroristes ne sont pas maîtres de leurs décisions et se réfèrent généralement à des parties étrangères qui n'ont aucun intérêt à mettre fin au bain de sang en Syrie», lisait-on hier dans l'éditorial du quotidien gouvernemental As-Saoura. A Alep, métropole du nord et l'un des principaux fronts du conflit, l'OSDH fait état de combats entre les troupes gouvernementales et des factions islamistes de la rébellion, comme le «Bataillon des soldats de Mohamed», les «Bataillons de l'islam» ou encore l'influent «Front al-Nosra», qui a revendiqué de multiples attentats suicide contre des symboles du pouvoir depuis le début de la révolte. A Alep et ailleurs dans le pays, ces groupes, qui ne relèvent pas directement de l'Armée syrienne libre (ASL formée de déserteurs et de mercenaires), sont les mieux organisés et les mieux armés.

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