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Exercices militaires et forum économique

Le virage de la Russie vers l'Asie s'accentue

Des unités de plusieurs pays frontaliers ou alliés de la Russie, comme le Bélarus, l'Algérie qui a dépêché un contingent spécial, la Syrie, l'Inde et la Chine, y participent.

Le président russe Vladimir Poutine supervisait, hier, dans l'Extrême-Orient russe des exercices militaires d'ampleur avec des alliés, notamment la Chine, avant un Forum économique tourné vers l'Asie, à l'heure du conflit en Ukraine et avec les Occidentaux. Moscou et Pékin n'ont cessé d'insister sur la qualité de leurs relations ces derniers mois, tranchant avec la rupture russo-occidentale depuis le début le 24 février de l'offensive en Ukraine et l'instauration de lourdes sanctions contre Moscou. Pour sa part, la Chine traverse une crise diplomatique avec les Etats-Unis, notamment depuis la visite à Taïwan en août de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi. Poutine, arrivé dans la matinée au terrain d'entraînement militaire de Sergueïevski, l'un des sites accueillant les exercices baptisés Vostok-2022 (Orient-2022), va superviser «la phase finale» de ces manoeuvres censées durer jusqu'au 7 septembre, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le dirigeant russe devait y faire son apparition juste après «une réunion à huis clos» avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'état-major Valéri Guérassimov. Les exercices Vostok-2022 ont débuté jeudi dernier avec des manoeuvres d'avions de combat, des déplacements d'unités de lutte antiaérienne et des simulations de déminage en mer du Japon, selon le ministère russe de la Défense. Hier, c'est sous la pluie et dans le brouillard qu'elles se déroulaient. Selon Moscou, plus de 50000 militaires ainsi que plus de 5000 pièces d'armement et d'équipements militaires dont 140 aéronefs et 60 navires doivent être mobilisés. Des unités de plusieurs pays frontaliers ou alliés de la Russie, comme le Bélarus, la Syrie, l'Inde et surtout la Chine, y participent.
Aujourd'hui, le militaire doit céder la place à l'économique, avec la venue de Vladimir Poutine au Forum économique oriental qui se déroule depuis lundi à Vladivostok. La délégation chinoise y sera la plus nombreuse avec 114 personnes, selon le Kremlin. Depuis le début de son opération militaire spéciale en Ukraine, qui a provoqué des sanctions occidentales sans précédent contre Moscou, la Russie a mis le cap résolument sur l'Asie, notamment pour y trouver des débouchés, des fournisseurs et des marchés pour remplacer ceux perdus du fait des sanctions occidentales. Le chef du Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire, Li Zhanshu - le troisième plus haut responsable chinois - participe à la session plénière du Forum économique aux côtés de Vladimir Poutine. Une rencontre bilatérale est également prévue. ««Les relations russo-chinoises de partenariat global et de coopération stratégique se développent de manière progressive», s'est félicité le Kremlin dans un communiqué, faisant l'éloge de l'«approche équilibrée de la Chine envers la crise ukrainienne» et de la «compréhension» par Pékin des raisons de l'offensive russe. Pour sa part, la première banque russe, Sberbank, a annoncé mardi avoir commencé à octroyer des prêts en yuans, devise chinoise, en assurant qu'il y en avait une «forte demande» dans le pays. À part la Chine, l'Inde et la Birmanie seront aussi à l'honneur au Forum à Vladivostok, le chef de la junte birmane Min Aung Hlaing y étant attendu. À Moscou, le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Don Pramudwinai, devait être reçu mardi par son homologue russe Sergueï Lavrov, qui s'était rendu, lui, en Birmanie et au Cambodge en août. Enfin, le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) prévu les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan, sera une autre occasion pour Vladimir Poutine de se concentrer sur l'approfondissement des relations avec l'Orient. Une rencontre pourrait même avoir lieu, selon des sources diplomatiques, entre les présidents Poutine et Xi Jinping, qui n'a pas quitté la Chine depuis 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. Les deux hommes s'étaient vus début février en Chine, à quelques semaine de l'opération russe en Ukraine. La Russie et la Chine avaient signé alors une déclaration commune appelant à une «nouvelle ère» dans les relations internationales ainsi qu'à la fin de l'hégémonie américaine et dénonçant le rôle des alliances militaires occidentales, l'Otan et l'Aukus (Australie, Royaume-Uni et Etats-Unis). La Russie a engrangé 158 milliards d'euros de revenus tirés des exportations d'énergies fossiles en six mois de guerre, profitant de cours élevés, selon un rapport du Centre for research on energy and clean Air (CREA), basé en Finlande, paru hier.

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