SOMMET DES AMÉRIQUES
Le Venezuela, grand absent, mais sujet central
La crise politique au Venezuela sera au centre des débats du 8e Sommet des Amériques qui a démarré vendredi soir à Lima, en l'absence de son président Nicolas Maduro, persona non grata à cette réunion qui cherche à adopter une position commune ferme. Une quinzaine de chefs d'Etat latino-américains dont Evo Morales (Bolivie), Juan Manuel Santos (Colombie) et Enrique Peña Nieto (Mexique), ainsi que le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, participeront au dîner officiel d'ouverture au Palais présidentiel de Casa Pizarro. Le thème officiel du sommet est la corruption, qui vient justement de forcer le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski à démissionner, remplacé par Martin Vizcarra. «PPK» a été emporté par le scandale Odebrecht qui éclabousse plusieurs dirigeants de la région, dont l'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en prison depuis samedi, et l'ancien vice-président équatorien Jorge Glas, lui aussi derrière les barreaux. Mais ce fléau devrait être éclipsé, au menu des dirigeants, par les inquiétudes que suscite la violente crise politique, économique et sociale du Venezuela. Même si on lui a retiré son invitation, le dirigeant socialiste Nicolas Maduro a été présent virtuellement dès jeudi dans les rues de la capitale péruvienne avec deux manifestations, l'une pour son soutien et l'autre contre lui.
