L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Lors d’un entretien avec le chef de la transition au Mali

Le président Poutine évoque l’envoi d’engrais

Le dernier entretien téléphonique officiel entre Vladimir Poutine et Assimi Goïta remonte à mi-août, après la livraison de nouveaux équipements militaires russes. Hier, Vladimir Poutine a également invité Assimi Goïta à participer au prochain sommet Russie-Afrique, qui doit se tenir l’été prochain à Saint-Pétersbourg.

Vladimir Poutine s'est entretenu, hier, par téléphone avec le chef de la junte malienne Assimi Goïta, affirmant qu'il souhaitait distribuer au Mali des engrais russes bloqués à cause des sanctions occidentales depuis l'offensive en Ukraine. «Il a été souligné l'importance de réaliser l'initiative de la Russie concernant la livraison gratuite aux pays dans le besoin d'environ 300 000 tonnes d'engrais (russes) bloqués dans des ports européens à cause de sanctions illégales», a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
En septembre, le président russe avait affirmé que ces engrais restaient coincés dans des ports de l'Union européenne, malgré l'accord conclu entre Moscou et Kiev pour permettre l'exportation des céréales ukrainiennes des ports de la mer Noire et lever les sanctions occidentales entravant celle des productions agricoles russes. Vladimir Poutine avait accusé l'UE de vouloir accaparer ces engrais et promis que, si Moscou parvenait à les récupérer, ils seraient livrés gratuitement à des pays en développement. Selon le Kremlin, les dirigeants russe et malien ont également partagé, hier, la volonté «de renforcer la coopération russo-malienne dans la sphère sécuritaire pour éradiquer les groupes terroristes de tout le territoire du Mali».
Le colonel Assimi Goïta et un groupe de hauts gradés ont pris le pouvoir par la force en août 2020. Ils ont ensuite décidé de se séparer du vieil allié français, engagé militairement avec la force Serval puis Barkhane contre les groupes terroristes depuis 2013, et de relancer la coopération avec la Russie.
Le Mali a depuis reçu des armes de Moscou et a accueilli en grand nombre ce que Bamako qualifie fermement d'instructeurs russes alors que la France et plus largement les pays et les médias occidentaux présentent comme des mercenaires de la société privée de sécurité russe Wagner.
Le dernier entretien téléphonique officiel entre Vladimir Poutine et Assimi Goïta remonte à mi-août, après la livraison de nouveaux équipements militaires russes. Hier, Vladimir Poutine a également invité Assimi Goïta à participer au prochain sommet Russie-Afrique, qui doit se tenir l'été prochain à Saint-Pétersbourg.
Le soutien de la Russie permet au Mali de desserrer l'étau que lui a imposé la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), au lendemain des putschs de 2020 et 2021, avec à la clé des sanctions draconiennes dont la population malienne souffre particulièrement. Entre autres conséquences de la crise qui dure depuis bientôt deux ans entre Bamako et la Cédéao est venue se greffer la question des 46 soldats ivoiriens détenus par le Mali qui les considère comme des mercenaires et dont la Côte d'Ivoire réclame la libération «immédiate et sans condition». Intransigeantes, les autorités de transition maliennes ont proposé de les libérer en échange de l'extradition vers Bamako de personnalités poursuivies par la justice malienne pour corruption, chose que les dirigeants ivoiriens rejettent catégoriquement, de sorte que la situation demeure bloquée et que les tensions ne sont pas prêtes à disparaître d'autant que les manifestations dans les villes maliennes prennent souvent pour cible certains Etats membres de la Cédéao au motif qu'ils ne seraient que des marionnettes aux mains de certaines puissances étrangères.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours