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AVANT LES POURPARLERS DE PAIX À GENÈVE

Le président en exil du Yémen durcit le ton

Mansour Hadi a par ailleurs prévenu qu'il n'y aurait «pas de négociations» à Genève. «Ce sera juste une discussion sur la mise en oeuvre de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU.»

Le président yéménite en exil a durci le ton à quelques jours de pourparlers prévus à Genève en dénonçant le rôle «dangereux» de Téhéran et en excluant toute «réconciliation» avec les rebelles chiites qui n'ont cessé de miner son autorité. Le gouvernement en exil d'Abd Rabbo Mansour Hadi et les rebelles Houthis ont confirmé leur participation, en principe sans condition, aux pourparlers que l'ONU a convoqués à partir de dimanche pour tenter de stopper le sanglant conflit au Yémen. Cependant, des raids et des combats se poursuivent et de vives tensions demeurent à la frontière entre le Yémen et l'Arabie saoudite, qui n'arrive pas à faire plier les Houthis et leurs alliés, deux mois et demi après l'entrée en action de son aviation. Réfugié en Arabie saoudite, le président Hadi a de nouveau dénoncé le jeun, selon lui, trouble de Téhéran dans les affaires du Yémen, estimant que l'influence de l'Iran «est plus dangereuse que celle d'Al Qaîda», fortement implanté notamment dans le sud-est. Le réseau extrémiste sunnite «Al Qaîda peut être éradiqué» mais, dans le cas de l'Iran, il s'agit d'une «action politisée et systématique», a-t-il dit dans une interview diffusée hier par la chaîne satellitaire saoudienne Al-Arabiya. L'Iran dément armer les Houthis. Le président a par ailleurs prévenu qu'il n'y aurait «pas de négociations» à Genève. «Ce sera juste une discussion sur la mise en oeuvre de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU». Cette résolution adoptée en avril impose un embargo sur les armes aux rebelles, exige le retrait de ces miliciens de toutes les villes et régions conquises et la remise de l'armement lourd dont ils se sont emparés. A la question de savoir si les pourparlers porteraient sur une réconciliation avec les Houthis, M. Hadi a répondu: «absolument pas». Genève sera un cadre «de consultations, et non de négociations», a répété le Premier ministre yéménite Khaled Bahah. Il a précisé hier à Riyadh que sa délégation s'y rendrait avec un seul objectif: «appliquer la 2216 et rétablir l'Etat» spolié par les Houthis. Une fois l'Etat rétabli dans ses fonctions, «toutes les factions politiques retourneront à la table du dialogue pour poursuivre le processus politique (...) et approuver le projet de Constitution et organiser des élections», a ajouté M.Bahah, également vice-président de la République. Partis de Saada, leur fief dans le nord du Yémen, les Houthis ont pris le contrôle de la capitale en septembre 2014, puis de vastes régions du nord, de l'ouest et du centre, avant d'avancer vers le sud, poussant M. Hadi à fuir Aden, où il s'était réfugié, pour s'exiler en Arabie saoudite. Riyadh a alors pris la tête d'une coalition arabe qui a lancé le 26 mars une campagne de frappes aériennes contre les Houthis, soutenus par des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, pour les empêcher de prendre le contrôle de tout le Yémen. Sur le terrain, l'aviation de la coalition a lancé lundi de nouveaux raids sur Sanaa, prenant pour cibles des alliés des rebelles, après avoir bombardé dans la nuit des positions militaires à Chamlane et Hamdane, deux localités au nord de la capitale, selon des témoins.

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