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LA PRESTATION DE SERMENT DE L’ÉMIR REJETÉE

Le pouvoir en «ballottage» au Koweït

C´est la première fois que le gouvernement invoque ouvertement l´incapacité de Cheikh Saâd Al-Abdallah Al-Sabah, à exercer ses fonctions.

Deux familles se disputent le trône au Koweït depuis quelques jours, plongeant le pays dans un vide institutionnel sans précédent. Une crise accentuée par le rejet, hier par le président du Parlement d´une exigence du nouvel émir, Cheikh Saâd Al-Abdallah Al-Sabah, de convoquer dans la soirée une session extraordinaire de la Chambre pour qu´il prête serment. En effet, l´émir, dans une lettre adressée au parlement, n´a pas hésité à ordonner à ce dernier de tenir une session extraordinaire pour qu´il prête serment, hier soir, affirme le président de cette chambre M.Khorafi.
Ce dernier avait annoncé, dimanche la convocation, aujourd´hui, d´une session spéciale de la Chambre, à la demande de Cheikh Saâd pour lui permettre de prêter serment. Mais le gouvernement a officiellement demandé, également par lettre, au Parlement de procéder à la destitution du nouvel émir, lors d´une session extraordinaire, prévue, aujourd´hui.
Les raisons de cette destitution ont clairement été mentionnées dans la correspondance adressée par le gouvernement au Parlement. «Le Conseil des ministres a la preuve que Sa Majesté l´émir du pays a perdu sa capacité, (en raison de son état de santé) à exercer ses prérogatives constitutionnelles».
C´est la première fois que le gouvernement invoque ouvertement l´incapacité de Cheikh Saâd Al-Abdallah Al-Sabah, 75 ans, malade depuis qu´il a subi une opération au côlon en 1997, à exercer ses fonctions à la tête de l´Etat. Il a succédé automatiquement à Cheikh Jaber Al-Ahmad Al-Sabah, décédé le 15 janvier. Par ailleurs, un groupe de parlementaires de différentes tendances se sont réunis, hier, pour tenter de trouver une issue négociée à la crise.
Selon un député, la crise pourrait être résolue en «autorisant l´émir à prêter serment, puis à se désister en faveur de Cheikh Sabah». En l´absence d´un règlement, "20 membres (du Parlement) entendent boycotter les sessions de la Chambre" afin de faire pression sur la famille régnante en vue d´un compromis, a-t-il averti.
A noter que des membres de la famille régnante ont une nouvelle fois tenté dimanche une solution à l´amiable, mais en vain, ont indiqué à l´AFP des sources de cette famille. Cheikh Saâd est soutenu par son cousin, Cheikh Salem Al-Ali Al-Sabah, chef de la Garde nationale et doyen de la famille régnante.
Le gouvernement avait décidé samedi d´avoir recours à une loi sur la succession datant de 1964 qui permettrait au Parlement de destituer Cheikh Saâd en raison de son état de santé déclinant. Pour destituer l´émir, le Parlement devra se prononcer à la majorité des deux tiers de ses 65 membres, chiffre incluant les 16 membres du gouvernement, qui disposent d´un droit de vote à la Chambre.
Un tel vote ouvrirait la voie au Premier ministre, qui dirige de facto l´émirat depuis plusieurs années, pour devenir émir. Le Premier ministre bénéficie d´un large soutien au sein de la famille régnante, mais aussi au sein du gouvernement et dans la presse locale.

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