L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

PROCHE-ORIENT

Le plus difficile reste à faire

La rencontre Sharon-Abbas de mardi a été positive selon les appréciations des deux parties.

Cependant, cela n´est que le début d´une longue bataille pour la paix que les uns et les autres doivent, singulièrement les Israéliens, à tout le moins mériter.
En effet, la sécurité des Israéliens, priorité du gouvernement Sharon, ne peut à l´évidence être assurée si ceux-ci, dans le même temps, ignorent les droits des Palestiniens en continuant à exercer sur eux pressions et répressions. Lors de sa rencontre avec Ariel Sharon, le Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas a exigé, avant toute chose, l´arrêt de s de l´armée israélienne, rappelant que «les meurtres (assassinats ciblés) et les destructions ne peuvent provoquer que la haine et l´hostilité». Ceci, sans doute dans l´optique de clarifier le débat avec son homologue israélien.
Il est effet impossible de parler de paix tout en poursuivant, entre autres, la destruction de maisons de militants palestiniens comme cela a été fait lundi encore par les militaires israéliens dans les territoires occupés.
Le fait est que si, logiquement, Israël a des exigences, il doit lui aussi se soumettre à ceux des Palestiniens par notamment des concessions dans la recherche d´une voie pour la paix. De fait, avant sa rencontre avec Abou Mazen, Ariel Sharon dans une déclaration à la presse s´est plu à estimer que les choses allaient dans le bon sens en indiquant «Je n´ai aucun doute sur le fait que l´image que nous donnons aujourd´hui est une image d´espoir et d´optimisme». Certes! Toutefois, aujourd´hui le temps est à l´acte. Et c´est sur ce challenge que sera déterminée la volonté réelle d´Israël d´accompagner les Palestiniens sur le chemin de la paix. En vérité, cette volonté de paix qu´affirment les Israéliens se jaugera à l´aune des concessions qu´ils sont prêts à faire en guise de gages quant à leur détermination réelle. On a tout exigé d´un peuple soumis au joug depuis des décennies, le temps est venu pour les Israéliens de montrer qu´ils sont un peuple de paix prêts à assumer leur part dans la construction de la paix laquelle ne peut qu´être bénéfique pour les citoyens israéliens et pour leur sécurité.
Le langage de la force a bel est bien échoué quoique puissent en penser les extrémistes qui ne renoncent pas au chimérique «Grand Israël». Le processus engagé est d´autant plus fragile qu´il reste sous la menace de provocations qu´elles viennent des extrémistes israéliens ou palestiniens. Dans cette optique, le fait même que la police israélienne ait réouvert les Lieux saints de l´Esplanade des Mosquées, -lieu de départ de la deuxième Intifada-, en y autorisant les visites de touristes israéliens et étrangers, est suspect et peut être assimilé, à juste raison, à une sorte de provocation, voire à une manière de tester la détermination des Palestiniens, à protéger le sanctuaire d´Al-Aqsa.
De fait, le président Arafat a vivement réagi hier mettant en garde les autorités israéliennes contre ce qu´il considère comme un «coup monté», faisant valoir le risque «que fait peser cette décision sur les Lieux saints chrétien et musulman», indiquant «C´est un complot, il n´y a pas de touristes, ce sont plutôt des extrémistes qui veulent porter atteinte à cette sainte mosquée». En effet, depuis le début de l´Intifada le 28 septembre 2000, c´est la première fois que le sanctuaire de l´Esplanade des Mosquées est rouvert aux visiteurs. Pourquoi maintenant? D´autant que ce sont ces actes caractérisés, à la limite de la provocation, qui donnent des arguments aux petits groupes palestiniens, souvent incontrôlables, de passer outre à la trêve déclarée.
Aussi, la réouverture de l´Esplanade des Mosquées au public est rien moins qu´innocente.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours