Le Maroc pôle du terrorisme

Le Soir de Belgique a révélé, dernièrement, de nouveaux éléments sur l´attentat à la bombe perpétré à l´hôtel Hasni à Marrakech en 1994 et qui s´était soldé, rappelons-le, par la mort de deux touristes espagnols. Le quotidien belge a battu en brèche les accusations du royaume chérifien qui incriminait les services de renseignements algériens.
Les accusations du Maroc auraient eu pour but de «tromper l´opinion internationale sur l´existence de multiples réseaux au Maroc». A rappeler que ces accusations ont conduit le royaume chérifien à «imposer un visa d´entrée aux ressortissants algériens». Une décision qui a amené un durcissement des relations algéro-marocaines.
Cette décision du Maroc a été aussi interprétée comme une intention de se démarquer ostensiblement du processus de construction du Maghreb uni et ce, malgré les signes de bonne volonté exprimés par l´Etat algérien. S´appuyant sur des rapports sécuritaires, le quotidien belge évoque de «probables autres attentats dans diverses villes du Maroc que trameraient certains groupuscules sous la houlette de l´internationale islamiste».
Ces révélations viennent s´ajouter aux divers rapports sécuritaires faisant état de rencontres et conclaves de multiples réseaux du GIA et d´Al-Qaîda de Oussama Ben Laden sur le sol marocain confirmant la thèse selon laquelle le Maroc serait la pierre angulaire du terrorisme international.
Ces rapports indiquent que les services de sécurité marocains ont pu, une année après l´attentat de Marrakech, disloquer un réseau implanté par Lounici qui avait pour mission d´embrigader un grand nombre d´Afghans marocains qui militaient au sein de la Jeunesse islamiste marocaine à l´image de Ziyad, dit Rachid.
Selon ces mêmes rapports, la dislocation, à partir de 1995, de réseaux n´en a pas empêché d´autres de s´adonner au trafic d´armes pour le compte du GIA, le plus souvent financé par l´internationale islamiste sous le couvert de fetwa appelant au djihad. Le Maroc constituerait un pôle d´attraction du terrorisme en Afrique et dans le monde et dont le corollaire est assuré par le gigantesque trafic de drogue.
On est en droit de nous demander les raisons qui poussent les Etats-Unis
à faire la sourde oreille devant autant de révélations accablantes.