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LE «GOUVERNEMENT D'UNION» FORMÉ

Le Mali met fin à la vacance du pouvoir

Le président de transition du Mali Dioncounda Traoré a remanié son gouvernement et formé lundi soir le cabinet «d'union nationale» exigé par l'Afrique de l'Ouest, marqué par le départs de plusieurs ministres de la précédente équipe dont ceux des Affaires étrangères et de la Communication. Selon le décret présidentiel diffusé par les médias publics, le nouveau ministre des Affaires étrangères est Tiéman Coulibaly, qui fait son entrée dans le gouvernement et dont le parti politique est membre du Front pour la démocratie et la République (FDR, front anti-putsch). Celui de la Communication est Bruno Maïga, qui était ministre délégué dans le gouvernement précédent formé le 24 avril. Tiéman Coulibaly remplace Sadio Lamine Sow, réputé proche du président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de l'Afrique de l'Ouest pour la crise malienne. Bruno Maïga succède à Hamadoun Touré.
Il est créé un ministère des Affaires religieuses et du Culte, confié au Docteur Yacouba Traoré. Le remaniement a aussi été marqué par le départ des ministres de l'Agriculture et du Commerce.
La nouvelle équipe compte 31 membres dont quatre femmes (contre 24 ministres dans la précédente), presque tous les regroupements politiques maliens y sont représentés et elle est toujours dirigée par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, que le président a décidé de maintenir à son poste en dépit des appels à sa démission.
Parmi les ministres reconduits à leurs postes, figurent ceux de la Défense (colonel-major Yamoussa Camara), de la Sécurité (général Tiéfing Konaté), de l'Administration territoriale (colonel Moussa Sinko Coulibaly), de la Justice (Malick Coulibaly) et de la Santé (Soumana Makadji). Le 7 juillet dernier, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etat d'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays dont le Mali) avaient fixé à Bamako un ultimatum jusqu'au 31 juillet pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, ayant l'assise suffisante pour reconquérir le Nord, occupé par les islamistes liés à Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) où ils appliquent la chari'â. Cet ultimatum avait ensuite été prorogé. Excédés par l'impuissance du Premier ministre Cheick Modibo Diarra à agir face aux exactions commises dans le Nord, mais aussi à Bamako par des hommes de l'ex-junte militaire, l'Afrique de l'Ouest avait menacé de ne plus le reconnaître et d'exclure le Mali de la Cédéao.
L'organisation régionale prépare l'éventuel déploiement au Mali de quelque 3.300 soldats mais les contours de cette force, logistiquement soutenue par plusieurs pays occidentaux, restent encore flous. Elle attend la demande formelle du pouvoir de transition à Bamako, ainsi qu'un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU. Les trois grandes villes et régions administratives du nord du Mali - Tombouctou, Kidal et Gao - sont tombées aux mains des islamistes à la faveur d'un coup d'Etat commis le 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré (ATT).

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