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SAHARA OCCIDENTAL

Le lapsus révélateur de Sa Majesté

Le royaume chérifien reconnaît l’existence d’une partie adverse.

S´exprimant sur les ondes de la radio Chaîne II, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, s´est longuement étalé sur la dernière sortie du roi du Maroc et aux manifestations organisées, lundi, dans les rues de Rabat. A travers sa réplique, le président de la Rasd voulait faire comprendre à Mohammed VI que seul le dialogue pourrait régler la question des détenus qui traîne depuis des années. Il a rappelé, à cet effet, les innombrables initiatives prises par les Sahraouis pour mettre un terme à ce «drame». Ces initiatives, en dépit de la non-reconnaissance marocaine, sont un pas de géant pour relancer la question du droit du peuple sahraoui à l´autodétermination. «Nous avons libéré près de 80% de prisonniers de guerre marocains, soit 1700 prisonniers entre djoundis et sous-officiers, et il n´en reste que près de 400», a-t-il reconnu. Le président sahraoui s´est réjoui du fait que le royaume chérifien reconnaisse l´existence d´une partie adverse qui est le Front Polisario, «seul porte-parole et représentant du peuple sahraoui». «Le Polisario, le gouvernement et l´ensemble du peuple sahraoui ne peuvent que saluer cette position du Maroc puisque le gouvernement marocain reconnaît enfin, l´existence de prisonniers de guerre et reconnaît donc la partie adverse», a-t-il déclaré. Mieux, il ne s´agit pas, comme l´a souligné le président sahraoui, d´une simple réplique par rapport aux revendications des Marocains, mais surtout de réitérer la disponibilité de son pays à mettre un terme à cette question dans un cadre concerté, exigeant de son côté au roi marocain de libérer 150 prisonniers de guerre sahraouis et près de 500 détenus et disparus civils. Plus le Maroc est efficace, en se conformant aux résolutions et au plan de paix des Nations unies pour la solution au conflit du Sahara occidental, explique M.Mohamed Abdelaziz, plus les Sahraouis sont disponibles à libérer les 400 autres prisonniers. Il s´agrippait à l´idée de la nécessité d´organiser un référendum «libre et démocratique pour l´autodétermination du peuple sahraoui». L´accent est mis davantage sur la position du Maroc qui va à l´encontre des recommandations des Nations unies. Sur ce point précis, le président sahraoui dira que «le gouvernement marocain a franchi un pas dangereux», en informant officiellement le SG de l´ONU et le Conseil de sécurité, que non seulement il ne reconnaîtra pas le plan Baker et la résolution 1495 du Conseil de sécurité, comme il l´a fait en juillet 2003, mais plus grave encore, «le gouvernement marocain les a informés qu´il s´oppose clairement et catégoriquement à la tenue de ce référendum». S´exprimant sur les nouveaux développements dans le conflit, le président de la Rasd dira que «le Polisario est en contact avec le SG de l´ONU et avec les pays membres du Conseil de sécurité et tous les gouvernements du monde afin que Kofi Annan désigne son envoyé spécial au Sahara occidental, en remplacement de James Baker». Les regards seront, par ailleurs, rivés vers la réunion du Conseil de sécurité prévue le 30 avril prochain. En cette date, le rapport de Kofi Annan sur la question du Sahara occidental devra être soumis et des nouvelles propositions sont également prévues pour trouver une issue à cette crise. Il conclut son entretien accordé à la Chaîne II en appelant l´ONU «à exercer des pressions sur le gouvernement marocain afin de mener à organiser le référendum d´autodétermination et à se conformer à la résolution 1495 du Conseil de sécurité».

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