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SUR FOND DE GUERRE DES CLANS AU GABON

Le gouvernement remanié

Dans son communiqué, la présidence a tenu à souligner qu'il s'agit d'un «réaménagement» et non pas d'un «remaniement» pour dissiper on ne sait quels doutes.

Le gouvernement gabonais a été remanié hier, non sans une surprise inattendue avec un changement à la tête du ministère de la Défense, selon un communiqué de la présidence qui tombe au beau milieu d'une guerre des clans rendue encore plus sévère par l'absence pour des raisons médicales du président Ali Bongo Ondimba. Celui-ci était rentré du Maroc où il est hospitalisé à l'invitation du roi Mohammed VI, après avoir été opéré dans un hôpital de Riyadh, en Arabie saoudite, pour l'incontournable cérémonie de prestation de serment du cabinet sortant. Donc, est nommée, avec la nouvelle donne, au poste régalien de ministre de la Défense la maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, en remplacement d'Etienne Massard Kabinda Makaga, un cacique du clan Bongo qui aura occupé ce poste ô combien stratégique sans interruption depuis 2016. Auparavant, M. Massard Kabinda Makaga avait été le secrétaire général de la présidence, en sa qualité de proche parmi les proches du chef de l'Etat réélu dans des conditions particulièrement orageuses et toujours contestées par son rival et opposant Jean Ping. Aussi significatives sont les autres nominations qui satisfont au jeu rituel des chaises musicales. C'est ainsi qu'un autre changement de portefeuille a concerné Biendi Maganga Moussavou, fils du vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou. Il retrouve le ministère de l'Agriculture qu'il avait cédé, deux semaines à peine plus tôt, à Ali Akbar Onanga Y'Obeghe Norbert Emmanuel Tony Ondo Mba reçoit le ministre de l'Eau, de l'Énergie, de la Valorisation et de l'Industrialisation des ressources minières, en remplacement de Christian Magnagna.
Dans son communiqué, la présidence a tenu à souligner qu'il s'agit d'un «réaménagement» et non pas d'un «remaniement» pour dissiper on ne sait quels doutes. Que ce soit l'un ou l'autre, une chose est sûre: il intervient exactement deux semaines après la cérémonie de prestation de serment du gouvernement précédent dont la symbolique se voulait d'autant plus grande qu'elle avait lieu en présence du chef de l'Etat Ali Bongo, rapatrié en urgence pour les besoins de la cause. Ce retour de toute urgence avait d'ailleurs frappé les esprits puisque Bongo n'est resté à Libreville que vingt quatre heures à peine, le temps d'expédier l'exigence protocolaire.
Une situation qui ne risque sans doute pas de se répéter et c'est la raison pour laquelle la présidence a tenu à préciser que le nouveau gouvernement est par anticipation investi de la prestation de serment précédente. Hospitalisé le 24 octobre 2018 à Riyadh pour un accident vasculo-cérébral (AVC), le président Ali Bongo se trouve à Rabat depuis mi-novembre de la même année pour y poursuivre une longue convalescence. Son retour-éclair de la mi-janvier, trois mois plus tard, n'a fait que renforcer les doutes et les questions à la fois sur son état de santé réel. Les prétendants sont au qui-vive et une tentative de coup d'Etat a échoué au début de l'année

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