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ALORS QUE LA MENACE DE RÉCESSION MONDIALE SE PRÉCISE

Le G20 va chercher à enrayer la crise

Les grands pays industrialisés et nations émergentes vont plancher sur une réforme de la finance mondiale.

Le sommet du G20 s´ouvrait hier soir à Washington pour tenter d´enrayer la pire crise financière depuis la Grande dépression de 1929 alors que les menaces de récession mondiale se précisent. Après l´Allemagne jeudi, c´est l´Espagne qui a annoncé hier que son économie était passée dans le rouge au troisième trimestre, la France y échappant tout juste. Les chiffres de la zone euro, publiés plus tard hier, pourraient indiquer qu´elle est déjà entrée en récession. Lors de la réunion de deux jours du G20, les grands pays industrialisés et nations émergentes vont plancher sur une réforme de la finance mondiale, ébranlée par la crise des crédits immobiliers hypothécaires américains qui s´est propagée à l´ensemble du système.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a averti hier qu´il ne fallait pas attendre «dans l´immédiat un miracle» de ce sommet, mais plutôt le «début d´un processus». Il a néanmoins espéré des «décisions concrètes», rappelant que les pays européens préconiseront une régulation accrue et un rôle plus important pour le Fonds monétaire international (FMI). De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a estimé que le sommet donnerait lieu à des «entretiens difficiles», mais qu´il faudrait coûte que coûte entamer les réformes dans les prochains mois. En préambule, les dirigeants de l´UE et le président russe Dmitri Medvedev, réunis en sommet à Nice (sud de la France), espèrent parvenir à une position commune sur la réforme du système financier international. D´abord réticent à toute refonte globale, le président George W.Bush a finalement déclaré jeudi que le sommet de Washington devait «jeter les bases» de réformes du système financier, sans pour autant remettre en cause le modèle capitaliste. En fin de mandat, il ne pourra toutefois pas prendre d´engagements précis qui pourraient ensuite incomber à son successeur Barack Obama, qui sera investi en janvier. Hier, les Bourses européennes ont ouvert en hausse dans le sillage des places asiatiques. Paris a gagné 2,58%, Francfort 1,59% et Londres 0,89%. Plus tôt, Tokyo a clôturé en hausse de 2,72% dans la foulée de Wall Street qui avait gagné 6,67% la veille. Shanghai a gagné 3,05% et Hong Kong 2,4%. «Il n´y a pas de raison logique à cette montée, les inquiétudes demeurent sur la façon dont les Etats-Unis vont gérer la crise financière», a cependant souligné Yosuke Hosokawa, stratège à la Chuo Mitsui Trust Bank à Tokyo. En Europe, la mauvaise nouvelle est venue d´Espagne où l´économie s´est contractée de 0,2% au troisième trimestre par rapport au deuxième, se retrouvant dans le rouge pour la première fois depuis 1993, selon des chiffres provisoires.
Le pays n´est cependant pas encore entré en récession technique, définie par deux trimestres consécutifs de croissance négative, comme c´est le cas pour l´Allemagne, dont le produit intérieur brut a reculé de 0,5% au troisième trimestre, après une contraction de 0,4% au deuxième. La France a, elle, échappé à la récession technique avec une croissance de 0,14% au troisième trimestre, selon la ministre de l´Economie Christine Lagarde. La zone euro, pour laquelle les chiffres devraient être publiés dans la journée d´hier, n´est «pas très loin» de la récession, a reconnu hier le chef de file de ses ministres des Finances, Jean-Claude Juncker. Selon des économistes interrogés pour un sondage du Wall Street Journal, l´économie américaine traverse pour sa part le pire de la récession, son PIB devant se contracter de 3% en rythme annuel au quatrième trimestre, même si Washington n´a pas reconnu officiellement être en récession. D´importantes statistiques sur les ventes de détail et l´indice de confiance des consommateurs étaient attendues hier aux Etats-Unis. Le Japon pourrait à son tour rejoindre lundi la liste des pays entrés en récession. Les fondamentaux de l´économie chinoise sont «bons», en dépit du «défi sérieux» pour la Chine que représente la crise internationale, a en revanche estimé à Pékin Mu Hong, vice-président de la Commission pour la réforme et le développement, principal organisme de planification économique. L´Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) a prévu que le PIB de ses pays membres devrait reculer de 0,3% en 2009. La récession devrait s´établir l´an prochain à 0,9% aux Etats-Unis, à 0,5% dans la zone euro et à 0,1% au Japon. Le taux de chômage dans l´Ocde passerait de 5,9% en 2008 à 6,9% en 2009 et 7,2% en 2010, la zone euro devant être particulièrement touchée. Sur les marchés du pétrole, les cours étaient orientés à la hausse, le "Light sweet crude" gagnant 32 cents à 58,56 dollars le baril dans les échanges asiatiques, sur l´anticipation d´une possible nouvelle baisse de la production des pays de l´Opep.

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