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CRASH DE L'AVION DE LA MALAYSIA AIRLINES AU-DESSUS DE L'UKRAINE

L'avion du MH17 abattu par de "nombreux projectiles"

Le Boeing Malaysia Airlines qui s'est écrasé mi-juillet avec 298 personnes à son bord dans l'est de l'Ukraine sous contrôle des séparatistes a été abattu par «un grand nombre de projectiles», selon un rapport préliminaire.

Les enquêteurs néerlandais (193 des personnes ayant péri étaient de cette nationalité) ne désignent aucun responsable mais la description technique des événements risque d'alimenter les accusations sur un tir de missile et accentuer la pression occidentale sur Moscou, accusé d'armer la rébellion russophone dans l'est de l'Ukraine. Un dirigeant séparatiste a réaffirmé hieer que les rebelles ne disposaient pas d'armes aussi sophistiquées. «Je ne peux dire qu'une chose: nous n'avons tout simplement pas d'équipements techniques capables d'abattre un Boeing, et donc, cet avion malaisien», a déclaré Alexandre Zakhartchenko, Premier ministre de la République populaire unilatéralement proclamée de Donetsk. Le rapport des enquêteurs rendu public aux Pays-Bas ne donne aucune indication sur la nature des «projectiles» ni sur leur origine.
Le Boeing 777-200 s'est «disloqué en vol, en raison probablement de dégâts structurels causés par un grand nombre de projectiles à haute énergie qui ont pénétré de l'extérieur dans l'avion», a soutenu le Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (OVV), chargé de l'enquête. «Il n'y a aucune indication selon laquelle le crash a été causé par une défaillance technique, ou par les actions de l'équipage» du Boeing qui assurait le vol Amsterdam-Kuala Lumpur et qui était «qualifié et expérimenté», a assuré l'OVV. Kiev et les Occidentaux ont accusé les rebelles d'avoir abattu l'avion de ligne en tirant un missile sol-air russe Buk. Moscou a affirmé qu'il avait été abattu par les forces aériennes ukrainiennes dans le but machiavélique de faire retomber la faute sur les séparatistes.
Le Buk fonctionne en explosant directement face à la cible et en la frappant très vite par un grand nombre d'éclats d'obus. Et un missile air-air tiré par un avion de combat atteint directement la cible et ne provoque pas ce qui a été décrit par les enquêteurs. Fondé sur les éléments tirés des boîtes noires de l'appareil, de photos, de vidéos, ou de données des autorités aériennes ukrainiennes et russes, le rapport assure que le vol de l'avion, qui avait décollé d'Amsterdam-Schiphol, s'est déroulé «comme prévu» avant de prendre fin «de manière abrupte» quelques heures plus tard. «Nous devons faire attention aux conclusions tirées trop vite. Pas à pas, les experts travaillent à rendre des conclusions irréfutables», a commenté le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. «C'est bien de savoir que le vol s'est déroulé normalement jusqu'à ce que l'appareil ait été touché de l'extérieur», a-t-il néanmoins ajouté. Une enquête «complémentaire» sera nécessaire avant la publication du rapport final, qui est attendu pour l'été 2015, a affirmé l'OVV. L'onde de choc qu'a provoquée le drame avait conduit les Européens, jusque-là divisés, à imposer, avec les Etats-Unis, des sanctions économiques à Moscou sans précédent depuis la Guerre froide. Et rien ne semble avoir changé: ce rapport survient au lendemain de l'adoption par l'Union européenne de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, accusée de souffler le chaud et le froid dans le conflit ukrainien. Mais l'UE s'est laissé une porte de sortie. «En tenant compte de la situation sur le terrain, l'Union européenne est prête à revoir les sanctions approuvées dans leur totalité ou partiellement», a déclaré le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, à l'issue d'une réunion d'urgence des ambassadeurs de ses 28 Etats membres lundi soir à Bruxelles.

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