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LA TURQUIE ET LA SYRIE SONT AU BORD DE LA RUPTURE DE LEURS RELATIONS DIPLOMATIQUES

L'armée syrienne veut reconquérir le terrain perdu

L'émissaire de l'ONU, Lakhdar Brahimi tente toujours de trouver une solution en visitant les puissances régionales: après l'Arabie Saoudite et la Turquie, il s'est rendu hier en Iran avant de visiter l'Irak aujourd'hui.

L'armée syrienne tentait hier, à coups de raids aériens et de tirs d'artillerie, de reprendre des positions clés conquises par les rebelles qui ont remporté plusieurs succès dans le nord du pays.
Le conflit armé, à l'origine une révolte pacifique hostile au président Bachar Al Assad,
qui a viré en guerre civile, se double de tensions accrues entre la Syrie et la Turquie voisine, qui soutient la rébellion et a menacé de répliquer à toute attaque de Damas après une série d'incidents à sa frontière. Signe de l'aggravation de la crise entre les deux ex-alliés, Damas a décidé d'interdire aux avions de la Turkish Airlines de survoler son territoire en réplique à une décision similaire d'Ankara qui a interdit le survol de son territoire par les avions civils syriens.
Au plan diplomatique, bien qu'ayant qualifié plusieurs fois sa mission de «très difficile», l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi tente toujours de trouver une solution en visitant les puissances régionales: après l'Arabie saoudite et la Turquie, il s'est rendu hier en Iran, principal allié de la Syrie, avant sa visite, aujourd'hui en Irak. Samedi, il a discuté avec les dirigeants turcs de «l'urgence de trouver un moyen d'arrêter le bain de sang et d'alléger les souffrances du peuple syrien» et des «répercussions néfastes du conflit sur la région», selon un communiqué hier. Dans cette guerre sanglante entre soldats et insurgés, la rébellion multiplie ses attaques malgré son infériorité en armes, infligeant de lourdes pertes à l'armée et s'emparant de bases militaires pour s'y approvisionner en munitions, selon des militants et des ONG.
Hier, l'armée a lancé une contre-attaque dans le nord pour reprendre des positions aux insurgés, et repoussait une offensive des rebelles contre la plus importante base militaire de la province d'Idleb, selon une ONG syrienne.
Principal atout des forces régulières, l'aviation larguait des bombes sur Maaret al-Noomane, prise par les rebelles en début de semaine.
En s'emparant de cette ville située sur la route vers Alep, les rebelles ont pu freiner l'acheminement des renforts militaires vers la métropole du nord, théâtre depuis mi-juillet de violents combats.
Le blocage de son approvisionnement affaiblit l'armée qui peine déjà à faire face sur tous les fronts qui s'ouvrent à travers le pays. Plus au nord, près de la ville rebelle de Saraqeb, l'armée s'est retirée d'un barrage stratégique sur la route d'Alep. Toujours dans Idleb, les rebelles ont capturé à un barrage trois officiers à Jisr al-Choughour, où ils avaient capturé 256 soldats la semaine dernière.
Les rebelles se sont emparés samedi de deux bases dans la régions de Homs (centre) et à Damas, avant de perdre cette dernière hier. «Ce qui est important ce sont les armes et les munitions qu'ils saisissent lors de l'attaque», commente Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH (basé en Grande Bretagne). Aucun signe ne laisse présager une fin proche du conflit, les deux belligérants étant déterminés à en finir par la force et la communauté internationale, pays du Golfe et occidentaux d'un côté et Russes et Chinois de l'autre, restant profondément divisée sur la manière d'agir.
La crise s'est compliquée encore plus avec l'escalade entre Ankara et Damas, dont les rapports sont déjà exécrables depuis que cinq civils turcs ont été tués le 3 octobre par un obus syrien à la frontière.
Les relations entre les deux ex-alliés se sont envenimées après l'interception en Turquie d'un avion syrien transportant, selon Ankara, des armes russes, ce qu'ont vivement démenti Damas et Moscou. En Iran, M.Brahimi devait s'entretenir hier de la Syrie avec le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi dans l'espoir de mettre un terme aux violences qui ont forcé, selon l'ONU, plus de 340.000 Syriens à fuir le pays, et plus d'un million de déplacés à quitter leur foyer.

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