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SOUDAN

L'armée "s'engage à transférer le pouvoir au peuple"

Le général Abdel Fattah al-Burhane a affirmé hier l'engagement du Conseil militaire qu'il dirige au Soudan, à transférer le pouvoir au peuple, comme l'exigent des milliers de manifestants depuis la destitution le 11 avril de Omar el-Béchir sous la pression de la rue. «Le Conseil s'engage à transférer le pouvoir au peuple», a assuré M. Burhane lors de sa première interview à la télévision depuis sa prise de fonction le 12 avril après la destitution du président déchu. Il a précisé que l'armée répondrait «dans la semaine» aux demandes des manifestants, qui réclament le transfert du pouvoir à une autorité civile. Les discussions entre les dirigeants militaires et les leaders de la contestation au Soudan sur un transfert du pouvoir à une autorité civile vont se poursuivre, a annoncé samedi soir un chef de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC). «Nous avons clarifié notre demande principale, qui est le transfert du pouvoir à des autorités civiles», a expliqué à la télévision publique Siddiq Youssef, un responsable de l'ALC, à l'issue d'une rencontre avec le Conseil militaire de transition au pouvoir. «Il s'agit de la principale revendication du mouvement populaire (...)», a souligné
M. Youssef. L'ALC regroupe plusieurs partis politiques et groupes de la société civile qui mènent la contestation. La rencontre de samedi soir a eu lieu à la veille de l'annonce prévue par le mouvement de contestation de la formation d'un «Conseil civil chargé des affaires du pays» qui remplacerait le Conseil militaire de transition. Elle a réuni cinq représentants de l'Alliance et des membres du Conseil militaire «pour discuter du transfert du pouvoir à une autorité civile» a précisé Ahmed al-Rabia, un responsable de l'Association des professionnels soudanais, groupe en première ligne de la contestation. «Nous réclamons un calendrier pour le transfert du pouvoir, afin que les choses ne traînent pas», a dit
M. Rabia. Il a révélé que, depuis le renversement d'Omar el-Béchir, le Conseil militaire a tenu deux séries de discussions avec les leaders de la contestation. «Durant ces pourparlers, nous avons senti que le Conseil militaire ne souhaitait pas remettre le pouvoir», a encore dit Ahmed al-Rabia, ajoutant que la pression croissante de la rue et de la communauté internationale devrait pousser le Conseil militaire à remettre le pouvoir d'ici «deux à trois semaines». Vendredi, la SPA avait annoncé que «les noms des membres d'un Conseil civil chargé des affaires du pays seraient annoncés lors d'une conférence de presse prévue hier devant le QG de l'armée, où se rassemblent des milliers de Soudanais dans le centre de la capitale Khartoum depuis deux semaines. Selon des responsables, ce Conseil civil serait chargé de former un gouvernement de transition dont le mandat durera quatre ans et sera suivi d'élections. Sur le plan judiciaire, le nouveau procureur général soudanais a levé samedi l'immunité de plusieurs membres des services de sécurité soupçonnés d'être impliqués dans la mort d'un détenu, arrêté en raison de ses liens avec les manifestations qui secouent le pays.

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