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Après l'accueil du président de la RASD par Kaïs Saïed

La Tunisie et le Maroc rappellent leurs ambassadeurs

Tunis a assuré avoir «maintenu sa totale neutralité sur la question du Sahara occidental dans le respect de la légitimité internationale», prônant une «solution pacifique et acceptable par tous».

Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali est arrivé vendredi à Tunis pour prendre part aux travaux de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad 8). A son arrivée à l'aéroport international de Carthage, Brahim Ghali a été accueilli par son homologue tunisien, Kaïs Saïed, selon l'agence de presse sahraouie (SPS). Les deux chefs d'Etat se sont entretenus par la suite au salon d'honneur de l'aéroport. Le président Ghali est accompagné d'une importante délégation composée du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, l'ambassadeur sahraoui en Ethiopie et représentant de la RASD à l'Union africaine (UA), Lamine Abaali, le Conseiller à la présidence, Abdati Abrika et la Conseillère à la présidence chargée du Monde arabe, Nana Labaat Rachid.
La 8e édition de TICAD est l'occasion pour mettre en avant l'engagement international en général et japonais en particulier envers le continent africain, en matière de développement et de mise en oeuvre de l'esprit de solidarité et d'action pour lutter contre les défis communs et réaliser les objectifs de développement durable (ODD). Le Sommet doit aborder entre autres priorités la croissance, le soutien à l'économie, la lutte contre le changement climatique et la lutte antiterroriste dans différentes régions d'Afrique.
Réagissant à cette présence sahraouie dans la capitale tunisienne, le royaume du Maroc a annoncé vendredi le rappel de son ambassadeur à Tunis après que le président Kaïs Saïed a accueilli le chef du Front Polisario avant un forum Japon-Afrique. Brahim Ghali, et le Polisario qui réclament l'indépendance du Sahara occidental conformément aux résolutions de l'ONU sur la tenue d'un référendum d'autodétermination a été reçu à la Ticad (Tokyo International Conference on African Development) organisé samedi et dimanche à Tunis, à l'invitation de l'Union africaine dont la RASD est un membre fondateur. Cet accueil «est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives», affirme le ministère marocain des Affaires étrangères. Son communiqué critique Tunis pour avoir invité «unilatéralement» Ghali à ce sommet «contre l'avis du Japon et en violation du processus de préparation». Face à «cette attitude hostile et préjudiciable», le royaume a décidé d' « annuler sa participation au Ticad» et de rappeler «immédiatement pour consultations» son ambassadeur à Tunis. «C'est une dérive nouvelle et inacceptable, inutilement provocatrice et qui va à l'encontre de la position traditionnelle de la Tunisie», a commenté une source diplomatique marocaine non sans assurer prudemment que « le rappel de son ambassadeur n'affecte en rien les liens forts et intacts entre les peuples marocain et tunisien, qui sont liés par une histoire commune et un destin partagé».
Le Polisario réclame le référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé.
La Tunisie a annoncé hier, à son tour, le rappel de son ambassadeur au Maroc, au lendemain d'une décision similaire des autorités marocaines.
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un «territoire non autonome» par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc au Polisario. En annonçant le rappel de son ambassadeur, Tunis a assuré avoir «maintenu sa totale neutralité sur la question du Sahara occidental dans le respect de la légitimité internationale», prônant une «solution pacifique et acceptable par tous». «La Tunisie respecte les résolutions des Nations unies et celle de l'Union africaine», a précisé le ministère des Affaires étrangères tunisien. «Contrairement à ce qui a été dit dans la déclaration marocaine», la RASD avait reçu une «invitation directe» du président de la Commission africaine, a-t-il ajouté, démentant par- là même catégoriquement le mensonge du MAE marocain qui avait tenté de forcer la main au partenaire japonais en l'appelant à refuser d'adresser une invitation à la République sahraouie. Ce n'est pas la première fois que la diplomatie du Royaume marocain échoue dans cette politique. Avant Yokohama, le régime marocain a essuyé le même échec à Maputo et à Abidjan en 2017.

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