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Les candidats à la Présidence de transition entrent en piste

La Libye en route vers la paix

L’objectif, avec le Conseil transitoire, est de parvenir, aujourd’hui, à la « réunification des institutions de l’Etat et à assurer la sécurité », sur l’ensemble du territoire libyen.

Ignorant les réserves et critiques formulées par certaines parties libyennes qui nourrissent des doutes sur les chances d'un succès pourtant annoncé, la mission de l'ONU en Libye a dévoilé, samedi dernier, la liste des candidats au futur Conseil présidentiel intérimaire et au poste de Premier ministre, dont la nomination devrait intervenir la semaine prochaine, à Genève, et ce pour garantir une transition sereine jusqu'à la fin de l'année qui verra la tenue des élections législatives et d'une présidentielle, conformément à la feuille de route tracée par les Nations unies. Depuis novembre 2020, des négociations ont été menées tambour battant par les principales parties prenantes de la crise libyenne, sous l'égide de l'envoyée spéciale intérimaire de l'ONU, Stéphanie Williams. Celle-ci a conduit, avec une détermination et un acharnement rares, le dialogue politique inter-libyen dont les participants sont attendus du 1er au 5 février, en Suisse, pour «voter sur la composition du Conseil de la présidence, qui serait formé de trois membres, et d'un Premier ministre, assisté de deux adjoints», selon un communiqué de l'ONU.
L'objectif, avec ce conseil transitoire, est de parvenir, aujourd'hui, à la «réunification des institutions de l'Etat et à assurer la sécurité» sur l'ensemble du territoire libyen, compte tenu des décisions formulées par le comité militaire 5+5 qui a oeuvré en ce sens avec la réouverture de la route côtière entre Tripoli et Syrte. Toujours selon la Manul, la liste soumise à la prochaine réunion de Genève comprend 45 noms, dont des figures incontournables de la politique libyenne en Tripolitaine comme en Cyrénaïque, auxquelles viennent s'ajouter d'autres figures non moins essentielles représentant le Fezzan. Ainsi, des sources crédibles parlent du ministre de l'Intérieur du GNA, Fathi Bachagha, pressenti comme le futur Premier ministre, un poste occupé depuis 2016 par le président du Conseil présidentiel Fayez al Serraj. Fathi Bachagha est porté par les puissantes milices de Misrata qui ont arraché son maintien dans le gouvernement Al Serraj, voici quelques mois, après une suspension décrétée pendant son séjour à Ankara où il a été reçu par le président turc Erdogan. Compte tenu des tensions entre Al Serraj et Bachagha, on mesure le sens et l'importance d'une telle promotion, si elle est confirmée.
Car un autre responsable misrati, l'ambitieux homme d'affaires et vice-président du Conseil présidentiel de Tripoli, Ahmed Meitig, postule, également, pour être le Premier ministre de transition, tandis que le ministre de la Défense Salaheddine al-Namrouche est, quant à lui, pressenti comme membre du Conseil présidentiel. Enfin, du côté de Tripoli, il y a aussi la candidature au Conseil présidentiel de Khaled al Mechri, actuel président du Haut Conseil d'Etat (un Sénat proche du GNA) et celle d' Oussama Jouili, un des commandants du soulèvement contre le régime de Maamar El Gueddhafi. A l'Est, c'est d'abord Salah Aguila, président du Parlement de Tobrouk puis Benghazi, et artisan de la nouvelle donne, au lendemain de la déroute des milices du maréchal Khalifa Haftar dont l'offensive contre Tripoli a viré au désastre. Salah Aguila a le soutien d'une des plus importantes tribus de la Cyrénaïque et il est accompagné, aux portes du Conseil présidentiel, par l'ambassadeur libyen en Jordanie, Mohamed al-Barghati. Cette importante réunion du Forum de dialogue politique libyen entamera son nouveau cycle de pourparlers, à Genève entre le 1er et le 5 février, toujours sous la férule de Stephanie Williams. Avec la désignation des trois nouveaux membres du Conseil présidentiel et du Premier ministre, un pas décisif sera accompli, conformément à la «feuille de route adoptée à Tunis», mi-novembre. La Libye dispose, enfin, d'un pouvoir exécutif unifié, dont l'autorité provisoire va courir jusqu'à la tenue des élections, le 24 décembre prochain, processus ultime pour une véritable réunification de toutes les institutions de l'Etat libyen.

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