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CÔTE D’IVOIRE

La fin de la crise?

Après une journée de très laborieuses tractations conduites par le Premier ministre, Guillaume Soro, un consensus s’est fait entre camp présidentiel, FN et opposition.

Le nouveau gouvernement ivoirien devait tenir son premier conseil des ministres hier, au lendemain de l´installation de la commission électorale, qui a levé un obstacle à l´entrée de l´opposition dans un cabinet encore incomplet. Le déblocage à la Commission électorale indépendante (CEI) a permis d´entrevoir une issue à la crise née de la dissolution de la CEI et du gouvernement le 12 février par le président Laurent Gbagbo. Cette crise a entraîné des manifestations de l´opposition, parfois violentes, et la mort d´au moins sept personnes lors de la répression de protestations. Après une journée de très laborieuses tractations conduites par le Premier ministre Guillaume Soro, chef de l´ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), un consensus s´est fait entre camp présidentiel, FN et opposition. Youssouf Bakayoko, ministre des Affaires étrangères dans le cabinet précédent et personnalité du Parti démocratique de Côte d´Ivoire (PDCI), une des principales formations d´opposition, a pu être élu à la présidence de la CEI dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette structure est chargée d´organiser l´élection présidentielle reportée depuis la fin du mandat de Laurent Gbagbo en 2005. Désormais prévu pour «fin avril-début mai», le scrutin est censé clore la crise provoquée par le putsch manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux. La précédente CEI avait été emportée par la crise autour de son chef Robert Beugré Mambé, également issu du PDCI, et accusé par le camp Gbagbo de «fraude» sur la liste des votants. M.Bakayoko est conforté par la «confiance» qu´a exprimée le Parti du chef de l´Etat, le Front populaire ivoirien (FPI). Il «n´a jamais travaillé pour sa propre chapelle», a déclaré Sokouri Bohui, secrétaire national aux élections du FPI. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI de l´ancien président Henri Konan Bédié, s´est défendu de tout «triomphalisme», se félicitant qu´une «solution» ait été trouvée dans «l´intérêt du pays». Selon un membre de l´opposition, M.Bakayoko a pu faire l´affaire, contrairement à d´autres candidats proposés, car il est «l´oiseau rare»: cadre PDCI et réputé «ouvert» au camp Gbagbo. Reste à savoir si ce profil apaisera les «patriotes» pro-Gbagbo, fers de lance des manifestations de rue aux heures chaudes de la crise de 2002. Leur chef Charles Blé Goudé a promis de «grands rassemblements» pour «s´opposer» à une CEI «dominée par les partis politiques».
Quant à l´opposition, réunie au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), elle peut être satisfaite de l´installation d´une commission renouvelée - les quatre vice-présidents ont aussi été remplacés - en conservant les équilibres entre forces politiques. Cela devrait faciliter aussi son entrée dans le gouvernement, puisque le Rhdp exigeait le «rétablissement» de la CEI avant d´envisager son retour aux affaires. Il s´agit pour M.Soro de parachever son cabinet d´ «union nationale», présenté mardi avec seulement 17 ministres effectivement nommés. Onze postes restant à pouvoir sont promis à l´opposition. Mais la présence du Rhdp ne paraissait pas acquise hier, peu avant le Conseil des ministres annoncé pour 16h00 (GMT et locales).
Les discussions ont en effet buté sur les noms des futurs ministres de l´opposition.
Le Rhdp propose la reconduction de titulaires précédents, que le chef de l´Etat récuse, notamment ceux qui assument d´importantes responsabilités dans la campagne électorale de leur parti. Si, dans l´entourage de M.Soro, on dit commencer à perdre patience, côté Rhdp on assure que «le dialogue reste ouvert».

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