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POUR DISCUTER DES MOYENS DE CONTRER DAESH EN LIBYE

La coalition internationale en conclave à Rome

Sans cesse, la pression de ces pays aura été exercée sur les représentants des deux Parlements rivaux de Tripoli et Tobrouk qui renâclent à l'idée d'une entente, aussi formelle soit-elle.

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Paris a démenti hier toute velléité d'intervention militaire contre l'organisation Etat islamique (EI) en Libye. C'est à la faveur de cette réunion de la coalition internationale contre Daesh, organisée à Rome avec la participation de quelque 23 pays présents au niveau ministériel ou de représentants diplomatiques, autour de l'Américain John Kerry, que Laurent Fabius a souligné cette position.» Il n'est absolument pas question que nous intervenions militairement en Libye», a-t-il réaffirmé devant la presse. «Je ne sais pas de quelle source cela provient». Un petit groupe «fait pression, mais ce n'est pas la position du gouvernement».
Les pays membres de la coalition ont jugé nécessaire de se concerter, après plusieurs mois de bombardements intensifs des positions de l'Etat islamique qui semble en mauvaise posture en Irak et en Syrie, mais tente de se renforcer en Libye où ses forces progressent et visent les installations pétrolières.
Alors que le journal français Le Figaro donnait hier comme imminente l'intervention militaire dont les plans seraient en cours d'élaboration, Laurent Fabius a tenu à rectifier le tir en confirmant la préoccupation de la France face à la montée en puissance de Daesh en Libye, ajoutant que c'est, en partie, à cause de cela que Paris «pousse à la formation d'un gouvernement d'union nationale». Cela n'est pas en soi une nouveauté. Les pays occidentaux, déjà réunis à Rome en novembre 2015, avaient crié leur impatience d'une mise en place du gouvernement d'union libyen, condition préalable à leur intervention indirecte qui consistera à «conseiller» les forces militaires libyennes et surtout à les armer dans le combat contre les groupes terroristes en général et Daesh en particulier. Sans cesse, la pression de ces pays aura été exercée sur les représentants des deux Parlements rivaux de Tripoli et Tobrouk qui renâclent à l'idée d'une entente aussi formelle soit-elle, multipliant les conditions et les exigences chaque fois que la solution semble à portée de main. Mais l'étau s'est resserré ces jours derniers à tel point que la révision de la liste contestée par Tobrouk devrait être vite expédiée et que le gouvernement du Premier ministre Al Seraj devrait rejoindre incessamment son siège à Tripoli. Et là, la réunion d'hier à Rome avait pour but un seul message: la confirmation ferme et définitive que la coalition dans son ensemble va appliquer des «sanctions à l'encontre des personnalités qui se mettent en travers du chemin». Reste à savoir quels critères seront retenus pour déterminer quelles sont ces personnalités hostiles et la nature des sanctions qui vont leur être infligées. L'entêtement de Tobrouk à imposer Khelifa Haftar et le refus entêté de Tripoli de l'accepter ne rendent-ils pas vaines ces approches qui ne prennent pas en compte la complexité des forces présentes sur le terrain? Les milices de Fadjr Libya ne seront pas faciles à balayer, sauf à prendre ses désirs pour la réalité, alors que le combat contre Daesh requiert la mobilisation de toutes les forces qui comptent en Libye.
Un haut responsable américain n'a-t-il pas déclaré que le potentiel d'expansion de l'EI en Libye sera le sujet majeur dans les négociations de cette réunion de Rome? Cela signifie que les décisions devraient être mesurées à l'aune de leur efficacité réelle et que toutes les chances devront être offertes aux protagonistes pour sceller une entente aussi véritable que durable. Or, pour l'heure, il semble que les voeux pieux sont certes nombreux mais que les embûches le sont tout autant. L'Algérie, à ce titre, déploie des trésors d'initiatives pour construire cette réconciliation qui sera le ciment effectif de la paix, mais pour y parvenir elle aura besoin de rappeler inlassablement combien elle est opposée à toute velléité d'intervention militaire, compte tenu des dégâts déjà enregistrés...

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