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Aveuglé par son parti pris favorable à l'entité sioniste

L'Occident persiste dans sa duplicité

Pour les politiques et les médias occidentaux, décidément incorrigibles, l'enfant de Ghaza est classé «terroriste» dès qu'il résiste à l'apartheid israélien.

Ce qui se passe sur la bande a réaffirmé que les pays de l'Occident demeurent constants dans leur duplicité envers le drame que continue de vivre le peuple palestinien. Sans la moindre gêne, les puissants de ce monde inversent les rôles. Ils font de la victime un bourreau. Il a suffi d'une offensive des Fedayin de Hamas contre les soldats de l'occupant sioniste pour que la machine soit mise en branle. Celle qui cible, honteusement, l'action des Palestiniens. Pour les politiques et les médias occidentaux, décidément incorrigibles, l'enfant de Ghaza est classé «terroriste» dès qu'il résiste à l'apartheid israélien. C'est ce que donne à comprendre la réaction des officiels de l'Occident. De façon unanime, les auteurs des attaques contre les «soldats» de l'occupation sioniste sont qualifiés de «terroristes». Certains se sont enfoncés dans des arguties. C'est le cas de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui dit condamner «sans équivoque» des attaques relevant du «terrorisme dans sa forme la plus méprisable». La même responsable a estimé, sans gêne, qu'Israël «avait le droit de se défendre». Que dire alors des Palestiniens qui subissent les violences sionistes depuis plus d'un demi-siècle. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell a lui, aussi, mobilisé le même lexique. «Nous suivons avec angoisse les nouvelles en provenance d'Israël (...) Cette violence horrible doit cesser immédiatement. Le terrorisme et la violence ne résolvent rien», a souligné le diplomate européen. «L'UE exprime sa solidarité avec Israël dans ces moments difficiles», a-t-il ajouté. L'Espagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, se dit «choquée» par la «violence aveugle» des attaques «terroristes extrêmement graves» lancées par le Hamas. Même attitude et même son de la part de Berlin qui «condamne fermement les attaques terroristes venant de Ghaza contre Israël». La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a affirmé qu'Israël a «toute notre solidarité» et «le droit, garanti par le droit international, de se défendre...». La ministre allemande a considéré que le Hamas «contribue à l'intensification de la violence». Les mots n'étaient pas différents à partir de Londres. «Je suis choqué par les attaques menées ce matin par le Hamas contre des citoyens israéliens», a déclaré le chef du gouvernement Rishi Sunak. «Israël a le droit absolu de se défendre», a-t-il ajouté, affirmant que Londres condamne «sans équivoque les horribles attaques du Hamas contre les civils israéliens». Son ministre des Affaires étrangères James Cleverly a dit, lui, que «Londres soutiendra toujours le droit d'Israël à se défendre». Pour sa part, le président français, Emmanuel Macron «condamne fermement» ce qu'il a considérées comme «les attaques qui frappent actuellement Israël». Il a exprimé sa «pleine solidarité avec les victimes». Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Paris a aussi réaffirmé son «attachement à la sécurité d'Israël». Pour sa part, Washington a déclaré rester «fermement» au côté d'Israël. La Maison Blanche a «condamné sans équivoque les attaques non provoquées du Hamas contre des civils israéliens». Le Pentagone a affirmé qu'il allait s'assurer qu'Israël dispose de «dont il a besoin pour se défendre». Le parti pris est sans mesure. Ce qui revient à conclure que l'Occident voit la violence qu'il veut voir et où il veut la voir. C'est le propre du criminel qui s'ignore.
Opposé à la politique de l'Occident, la Russie a appelé les Israéliens et les Palestiniens à un «cessez-le-feu immédiat», en exprimant sa «plus grande préoccupation», de ce cycle de violence qui se déroule à Ghaza
«Nous appelons les parties palestinienne et israélienne à un cessez-le-feu immédiat, à renoncer à la violence et à faire preuve de la retenue nécessaire», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Moscou exprime sa plus grande préoccupation par une brusque aggravation de la situation dans la zone du conflit israélo-palestinien, a-t-elle indiqué, en soulignant que ce conflit «ne peut être réglé par la force, mais uniquement par des moyens politico-diplomatiques».
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères et émissaire du Kremlin pour le Proche-Orient et l'Afrique, Mikhaïl Bogdanov, a annoncé plus tôt dans la journée que la Russie était «en contact» avec toutes les parties concernées, à savoir «avec les Palestiniens, les Israéliens et les Arabes» pour les appeler à la «retenue».

Réactions dans les pays arabes

Égypte
Médiateur traditionnel dans le conflit israélo-palestinien, Le Caire a appelé les deux parties à «faire preuve de la plus extrême retenue», mettant en garde contre «le grave danger de l'escalade en cours».
Le président Abdel Fattah al-Sissi a mis en garde «contre le danger d'une nouvelle détérioration de la situation», et le chef de la diplomatie, Sameh Shoukry, s'est entretenu au téléphone avec ses homologues jordanien, émirati, turc, allemand et français, ainsi qu'avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Jordanie
Le ministre des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a mis en garde contre la «volatilité» de la situation, «en particulier à la lumière des attaques et des violations israéliennes contre le peuple palestinien dont les villes et les régions de Cisjordanie sont témoins». La Jordanie et l'Égypte ont été les deux premiers pays de la région à conclure des accords de paix avec Israël.

Emirats arabes unis
Les Emirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre des accords d'Abraham, ont appelé à «un cessez-le-feu immédiat» et à «faire preuve de la plus grande retenue». Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a souligné l'importance de protéger les civils.

Maroc
Le Maroc, qui a également rejoint les accords d'Abraham et établi des relations diplomatiques avec Israël, «exprime sa profonde préoccupation suite à la détérioration de la situation et au déclenchement des actions militaires dans la bande de Ghaza et condamne les attaques contre les civils d'où qu'ils soient», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Ligue arabe
Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a demandé «l'arrêt immédiat des opérations militaires à Ghaza» et «l'arrêt de la confrontation armée entre les deux parties». «La poursuite par Israël de politiques violentes et extrémistes est une bombe à retardement qui prive la région de toute possibilité sérieuse de stabilité», a-t-il ajouté.

Arabie saoudite
«Le royaume appelle à l'arrêt immédiat de l'escalade entre les deux parties, à la protection des civils et à la maîtrise de soi», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Riyadh s'est fait l'écho des déclarations d'autres États de la région, dont le Koweït, l'Irak, le Qatar et Oman, ainsi que de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), selon lesquels l'attaque de samedi était «le résultat de la poursuite de l'occupation et de la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes». Ces violences surviennent alors que les spéculations vont bon train sur une normalisation imminente des relations entre Israël et l'Arabie saoudite.

Syrie
Damas a qualifié l'opération du Hamas de «guerre contre le terrorisme» et de «réussite honorable qui prouve que le seul moyen pour les Palestiniens d'obtenir leurs droits légitimes est la résistance sous toutes ses formes». La Syrie a également exprimé son «soutien» au peuple palestinien et aux forces «qui luttent contre le terrorisme sioniste».

Yémen
Les rebelles Houthis qui contrôlent la capitale Sanaa ont déclaré qu'ils soutenaient «l'opération héroïque des jihadistes», une «bataille de la dignité, de la fierté et de la défense». Dans une déclaration publiée sur leur agence de presse officielle, les rebelles ont affirmé que l'attaque «révélait la faiblesse, la fragilité et l'impuissance» d'Israël.

Le Hezbollah félicite le Hamas
Le Hezbollah pro-iranien au Liban, qui dispose d'une puissante branche armée, a félicité, hier, le mouvement islamiste Hamas pour son «opération héroïque à grande échelle» après le déclenchement d'une offensive militaire contre Israël. «Le Hezbollah félicite le peuple palestinien et ses alliés des Brigades al-Qassam et du Hamas» pour «cette opération héroïque à grande échelle» et «victorieuse», a affirmé le parti chiite dans un communiqué. «Le commandement de la résistance islamique au Liban (...) est en contact direct avec le commandement de la résistance palestinienne au pays et à l'étranger et évalue en continu les évènements et la conduite des opérations», ajoute le Hezbollah. L'«axe de la résistance» est le terme employé pour évoquer les mouvements palestiniens, libanais, syriens et autres, opposés à Israël. Selon le Hezbollah, l'opération est «une réponse décisive aux crimes continus de l'occupation (Israël) et aux attaques continuelles contre les lieux saints». C'est aussi un «message au Monde arabe et musulman (...) en particulier à ceux qui cherchent à normaliser leurs relations» avec Israël, au moment où ce pays négocie avec l'Arabie saoudite en vue d'une normalisation.

Iran
Un haut conseiller du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a exprimé son soutien à l'attaque. «Nous soutenons cette fière opération», a déclaré le général des Gardiens de la révolution, Yahya Rahim-Safavi. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a lui aussi salué l'offensive du Hamas.

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