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NUCLÉAIRE IRANIEN

Khamenei met la pression sur ses négociateurs

Dans un discours très ferme, sonnant comme un dernier recadrage de l'équipe de négociateurs iraniens, il a insisté devant 50 000 miliciens islamistes à Téhéran sur la «consolidation des droits nucléaires de l'Iran».

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a réaffirmé hier son refus de toute concession sur le programme nucléaire contesté de son pays, à quelques heures d'une nouvelle réunion des négociateurs iraniens avec les grandes puissances à Genève. A Genève, les représentants du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et l'Iran devaient reprendre dans l'après-midi (hier) le dialogue pour tenter de finaliser un accord «intérimaire» sur le programme nucléaire iranien, soupçonné par les Occidentaux et Israël de cacher un volet militaire malgré les démentis de Téhéran. D'intenses négociations il y a dix jours n'avaient pas abouti à un accord mais les participants avaient souligné les progrès accomplis depuis la relance des discussions après l'élection du président Hassan Rohani en juin. L'absence d'accord «ne veut pas dire que nous sommes dans une impasse. Il y a une voie, un chemin constructif», a affirmé mardi dans une vidéo postée sur YouTube le chef de la diplomatie Mohammed Javad Zarif, qui mène l'équipe iranienne. L'ayatollah Khamenei, qui n'a jamais caché son pessimisme sur l'issue des discussions, a réitéré son soutien aux négociateurs, tout en donnant ses directives. «Je n'interviens pas dans le détail des négociations mais il y a des lignes rouges que les responsables doivent respecter sans avoir peur de l'agitation des ennemis et je leur ai dit», a affirmé le numéro un iranien, qui a la haute main sur les décisions stratégiques du pays, dont le dossier nucléaire. Parmi les «lignes rouges» de l'Iran figurent le droit à enrichir l'uranium sur son sol ainsi que le refus de fermer le site souterrain d'enrichissement de Fordo et de stopper la construction du réacteur à eau lourde d'Arak (centre). Pour Téhéran, le droit à l'enrichissement d'uranium est contenu dans le Traité de non prolifération nucléaire (TNP) dont l'Iran est signataire. Pour marquer le consensus parmi la classe politique iranienne sur le nucléaire, M.Rohani a affirmé que ces «lignes rouges avaient été tracées par le régime et la nation». Le texte présenté par les grandes puissances afin de neutraliser les activités nucléaires iraniennes prévoit justement l'arrêt de l'enrichissement à 20%, la réduction du stock d'uranium à 20% et l'arrêt des travaux pour la construction du réacteur d'Arak, qui ne doit pas entrer en service pas avant fin 2014. L'Iran, qui affirme être décidé à parvenir à un accord, accuse la France d'être à l'origine de «demandes excessives» soufflées par Israël, ennemi juré de la République islamique accusé de chercher à «torpiller» les négociations. Hier, l'ayatollah Khamenei a lancé une violente attaque contre l'Etat hébreu alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait rencontrer le président russe Vladimir Poutine à Moscou pour faire campagne contre un possible accord. «Les ennemis, notamment par la bouche sale et malveillante du chien enragé de la région, le régime sioniste, disent que l'Iran représente une menace pour le monde. C'est faux!», a-t-il dit, accusant à son tour Israël «et certains de ses soutiens» d'être «la vraie menace». «Les fondements du régime sioniste ont été affaiblis très fortement et il est voué à la disparition», a-t-il lancé. Il a également égratigné le président français François Hollande, qui avait répété la position ferme de Paris lors d'une visite la semaine dernière en Israël.

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