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DANS UNE EUROPE INQUIÈTE, MINÉE PAR LA CRISE DE LA ZONE EURO

Hollande investi mardi président de la France

La passation des pouvoirs entre le socialiste, élu le 6 mai avec 51,6% des suffrages, et le conservateur sortant, Nicolas Sarkozy, débutera à 08h00 GMT.

François Hollande, élu président de la France, prendra demain matin ses fonctions à la tête de la cinquième puissance mondiale et partira dès l'après-midi pour Berlin où il aura un premier échange délicat sur la zone euro, à nouveau sous la pression de la crise grecque. La passation des pouvoirs entre le socialiste, élu le 6 mai avec 51,6% des suffrages, et le conservateur sortant, Nicolas Sarkozy, débutera à 08h00 GMT. Les deux hommes auront un entretien à huis clos au palais de l'Elysée, puis le septième président de la Ve République (en place depuis 1958) sera investi et fera sa première allocution avant de remonter l'avenue des Champs-Elysées dans une Citroën DS décapotable. Puis, François Hollande, 57 ans, rendra hommage à Jules Ferry, qui rendit l'école laïque, obligatoire et gratuite, et à Marie Curie, prix Nobel de chimie, avant de participer à une cérémonie festive à la mairie de Paris. Une façon de marteler ses priorités: «Jeunesse» et «éducation» dans une France fragilisée par un chômage galopant qu'il veut «redresser dans la justice». A l'Elysée, il a voulu une cérémonie «sobre», en présence d'anciens Premiers ministres socialistes. Pas de chefs d'Etat invités. Ni les enfants qu'il a eus avec Ségolène Royal, ni ceux de son actuelle compagne Valérie Trierweiler ne seront présents. «Sa volonté profonde est d'être un président normal», a affirmé hier Mme Royal, assurant qu'il garderait le style simple qu'il a commencé à imposer, dans une période dure pour les Français. A la tête d'une puissance moteur de l'Union européenne, cet homme qui fut onze ans à la tête du Parti socialiste, plusieurs fois élu, mais jamais membre d'un gouvernement, devra convaincre ses partenaires. Il sait qu'il n'aura pas d'état de grâce. A peine investi, il dévoilera le nom de son Premier ministre, qui devra plancher sur la formation d'un gouvernement attendu pour mercredi soir, puis il enchaînera ses premiers rendez-vous internationaux. Le nouveau président n'a rien laissé filtré concernant la composition de son équipe. On sait seulement qu'elle devra être paritaire hommes/femmes et faire une petite place aux alliés écologistes: un de ses proches, le chef des députés socialistes Jean-Marc Ayrault, fait figure de favori pour diriger ce gouvernement, mais d'autres noms circulaient encore hier. Le Premier ministre aura la charge de mener la bataille des législatives des 10 et 17 juin, où la gauche espère s'imposer pour pouvoir appliquer son programme. Conscient qu'un «quinquennat se juge à son début», François Hollande devrait rapidement prendre quelques mesures symboliques, comme la réduction de 30% de la rémunération du chef de l'Etat et des ministres. C'est sur l'économie qu'il sera très vite attendu, la croissance restant atone. Il devrait entamer avant juillet une série de réformes fiscales, qui verront les plus hauts revenus et les grandes entreprises davantage taxés. En dépit de sombres prévisions de Bruxelles, François Hollande a maintenu son objectif de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013 et d'un retour à l'équilibre en 2017. Mais pour cela, il veut renégocier le traité de discipline budgétaire européen pour y ajouter un volet sur la croissance, estimant que la succession de plans d'austérité n'a pas réglé la crise de la dette, en particulier en Grèce, toujours au bord du chaos. Si son élection a été perçue comme un espoir dans les pays aux prises avec l'austérité, le plus dur sera de convaincre l'Allemagne, qui se refuse à renégocier un texte déjà adopté par 25 pays de l'UE. Samedi, Paris comme Berlin ont semblé arrondir les angles: un proche de M.Hollande s'est dit confiant dans le «compromis» avec l'Allemagne et la chancelière Angela Merkel a affirmé croire en un partenariat «stable» avec le nouveau chef de l'Etat français. François Hollande a multiplié les contacts diplomatiques pour préparer ce rendez-vous, puis les sommets du G8 et de l'Otan aux Etats-Unis (du 18 au 21) et le sommet européen du 23.
Autant de baptêmes du feu dans la cour des grands, avec un premier contact sur un sujet «difficile» avec son homologue américain: il devra expliquer à Barack Obama sa volonté de retirer de manière anticipée les troupes combattantes françaises d'Afghanistan.

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