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IL PEAUFINE SON ÉQUIPE AVANT L'ÉLYSÉE ET LE GRAND BAIN INTERNATIONAL

Hollande investi à la présidence française aujourd'hui

Après une cérémonie d'investiture, M. Hollande fera sa première allocution avant de remonter l'avenue des Champs-Elysées dans une Citroën décapotable.

François Hollande peaufinait hier le choix de ses ministres avant son intronisation aujourd'hui à la tête de l'Etat français suivie d'un plongeon dans le grand bain de la politique internationale: rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel et tête-à-tête avec Barack Obama. Elu le 6 mai avec 51,6% des suffrages, l'ancien patron du Parti socialiste prépare son installation à l'Elysée et la formation de son gouvernement depuis son domicile parisien. Il doit participer une dernière fois hier au Conseil national du PS. Rien ne filtre depuis une semaine sur le choix de son Premier ministre, même si les noms de hiérarques socialistes et de proches du président élu, comme le député Jean-Marc Ayrault, la patronne du PS Martine Aubry, circulent dans la presse. La passation des pouvoirs entre le socialiste et Nicolas Sarkozy se déroulera ce matin. Le cérémonial, immuable depuis le début de la Ve République, prévoit un entretien à huis clos au palais de l'Elysée où le président sortant doit informer le nouveau chef de l'Etat français des procédures en matière d'arme nucléaire. Après une cérémonie d'investiture, M.Hollande fera sa première allocution avant de remonter l'avenue des Champs Elysées dans une Citroën décapotable. Il rendra hommage à Jules Ferry, grande figure de la gauche républicaine et «père» de l'école laïque, obligatoire et gratuite, et au double prix Nobel de Chimie et de Physique au début du XXe siècle, Marie Curie. François Hollande souhaite être un «président normal», en rupture avec le très bouillonnant Nicolas Sarkozy, conformément à ses promesses de campagne. Ces derniers jours, il s'est efforcé de montrer l'image d'un homme simple, au contact direct avec les Français, continuant à serrer les mains des passants à la sortie d'un restaurant malgré les gardes du corps qu'imposent la fonction présidentielle. Il rentrera dans le vif du sujet de son quinquennat avec la désignation de son Premier ministre qui dévoilera demain la composition de son gouvernement avec une volonté affichée de parité hommes/femmes et l'entrée probable de ministres écologistes. Le chef du gouvernement sera également chargé de mettre en ordre de bataille les socialistes pour les législatives des 10 et 17 juin. Mais le dossier qui doit donner la tonalité de son quinquennat sera discuté dès ce soir à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel: la renégociation du traité de discipline budgétaire européen auquel il veut ajouter un volet sur la croissance. Berlin a affiché son opposition à toute renégociation rappelant que le texte a déjà été adopté par 25 pays de l'Union européenne. La chancelière se veut toutefois optimiste et dit croire en un partenariat «stable» avec Paris, tandis que son ministre des Finances Wolfgang Schäuble assure que croissance et assainissement budgétaire ne sont pas contradictoires. Dimanche, le porte-parole du PS français Benoît Hamon a appelé Mme Merkel à «comprendre» qu'elle ne pouvait «décider seule du sort de l'Europe». Mais selon le député socialiste Henri Emmanuelli, François Hollande et Angela Merkel «chercheront le compromis». Les négociations autour de la relance de la croissance, prônée par François Hollande, et la nécessité de la rigueur budgétaire sur laquelle insiste la chancelière allemande, ne vont pas «déboucher en 24 heures». «Cela va prendre du temps», a averti M.Emmanuelli. Après Berlin, M.Hollande s'envolera pour Camp David, aux Etats-Unis, où il participera au G8 vendredi et samedi. Il ira ensuite à Chicago, dimanche et lundi pour un sommet de l'Otan. Il devra notamment expliquer au président américain sa volonté d'amorcer de manière anticipée le retrait des troupes françaises en Afghanistan. Les Etats-Unis, qui ont le principal contingent étranger déployé en Afghanistan, craignent qu'un retrait français ne donne le signal d'un départ massif des autres pays engagés sur place depuis 2001.

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